Lors de cette réunion en visio puis en audio conférence, M Pham, IA-Dasen, M Tauziet, directeur de cabinet et Mme Nguyen, Secrétaire générale étaient présents.

L’Unsa Education était représentée par Christophe Nowaczeck et Elodie Darzacq.

Pour le SE-Unsa, la réouverture de toutes les écoles est impossible à mettre en œuvre d’ici le 11 mai et se heurte à plusieurs contradictions et incohérences (voir notre article en ligne). Restent en suspens toutes les considérations sanitaires pour lesquelles à ce jour, aucune garantie n’est apportée après les préconisations dictées par les autorités de santé. Le ministre répète qu’il y aura un protocole strict mais celui-ci n’est pas encore diffusé. 

D’un point de vue pédagogique, la reprise envisagée n’est pas cohérente non plus avec des groupes d’élèves en présentiel et d’autres qui poursuivront à distance. Pour le SE-Unsa, il est hors de question que les enseignants des écoles fassent double journée.

Le Premier ministre renvoie au local la responsabilité de prendre les décisions. Pour le SE-Unsa, il est inacceptable que l’exécutif mette ainsi la pression sur les acteurs locaux, dans l’urgence, et se défausse de sa responsabilité sur les directeurs, les enseignants et les municipalités en disant accorder toute sa confiance aux acteurs de terrain pour trouver l’organisation la plus appropriée.

 Le Dasen a rappelé que les enseignants prépareront la reprise le lundi 11 mai et que l’accueil des élèves débutera à partir du 12 mai.

Il a rappelé que le retour des élèves à l’école serait progressif. Tous les niveaux ne seront pas nécessairement accueillis dès le 12/05. Si dans un premier temps, une priorité a été envisagée pour les élèves de GS, CP et CM2, le DASEN a précisé que sur proposition des équipes pédagogiques un autre choix pourrait être fait en fonction notamment des élèves susceptibles de venir et dans le respect des règles sanitaires.

Il a ensuite précisé 3 points à prendre en compte pour préparer la reprise :

1) Le respect du protocole sanitaire :

En concertation avec les collectivités, les équipes doivent s’assurer de la faisabilité technique du protocole sanitaire dans les écoles. Cette condition est indispensable pour permettre l’ouverture d’une  école. En cas de difficulté, l’ouverture de l’école aux élèves devra être différée.  Dès la semaine prochaine, il faudra réfléchir, en concertation avec les élus locaux, à la préparation matérielle des écoles (marquage au sol, éloignement des tables, conditions de nettoyage en fonction des ressources humaines mises à disposition, balisage de la cour…).

 2) Recenser les personnes présentes :

Pour organiser la reprise, il est indispensable de recenser quels seront les personnels et les élèves présents. Des communes ont déjà commencé à le faire, mais le Dasen avait plutôt envisagé que ce soit les directeurs qui le fassent. Ce mode serait sans doute plus rapide et efficace. De plus, il est évident que si l’accueil de 15 élèves dans une classe ne permet pas de respecter le protocole sanitaire, ce nombre devra être revu à la baisse.

3) Décliner l’organisation pédagogique :

Cette organisation est laissée à l’appréciation des équipes pédagogiques et soumis à validation de l’IEN. Néanmoins, dans un souci d’organisation, un travail  de concertation doit être mis en place avec les élus et les représentants des parents d’élèves pour discuter notamment du rythme qui sera retenu (alternance à la journée ou sur deux jours).  L’alternance à la semaine est à éviter car les semaines sans classe seraient des coupures trop longues pour les élèves. Le Dasen a par ailleurs précisé que lorsque le fonctionnement d’un groupe d’élèves aura été arrêté, il faudra veiller à le maintenir le plus longtemps possible.

Ecoles, RPI et agglomération :

Concernant les rythmes de fonctionnement retenus, il faut essayer de trouver des réponses communes sur une même école pour éviter les problèmes d’organisation des fratries. Toutefois, sur les grosses agglomérations/communes et les RPI, on ne pourra pas toujours avoir un rythme commun. Il sera donc parfois difficile de répondre à toutes difficultés des fratries.

Emploi du temps des élèves :

Le Dasen a conscience que l’application du protocole sanitaire dans les écoles s’avérera sans doute très chronophage (déplacements avec maintien des distances, lavage des mains répété plusieurs fois par jour, plage horaire accrue pour la pause méridienne…) et empiétera sur le temps scolaire. Mais la priorité doit rester le respect du protocole sanitaire.

Gestion simultanée de l’enseignement en présentiel et en distanciel :  

D’après le Dasen, tout dépendra de la proportion d’élèves qui reviendront et de la taille des écoles.

Les organisations syndicales ont demandé au DASEN qu’une note institutionnelle soit adressée aux enseignants pour préciser les modalités du présentiel/distanciel .  Le DASEN s’y est engagé.

Particularité des écoles maternelles :

Le Dasen reconnaît la complexité que représente l’accueil de ces élèves. Il pense qu’il faut prévoir des groupes d’élèves inférieurs à 15 élèves. Dans un premier temps, il faudra privilégier l’accueil des GS avec un effectif inférieur à 15 (10 ou 12 pour le DASEN), puis ensuite d’accueillir progressivement les PS/MS. Le SE-Unsa a demandé si des groupes de 6 à 8 seraient envisageables. Le Dasen s’est alors montré prudent en précisant que cela relèverait sans doute d’un cadrage national.

Le volontariat des parents :

Pour construire une organisation durable, il n’est pas concevable de prévoir un service à la carte (sauf dans le cas de l’accueil d’enfants prioritaires). Il faut veiller le plus possible à l’étanchéité des groupes et être clair avec les familles sur les contraintes imposées par le protocole.

Rythmes scolaires : 4 jours ou 4,5 jours ?

Le Dasen ne veut pas en faire une promotion accrue du retour à 4 jours. Il pense notamment aux familles monoparentales et aux mères isolées dont les modalités de travail étaient organisées en fonction des rythmes existants.

L’accueil des enfants prioritaires :

Pour les enfants des personnels soignants, il perdure jusqu’au 12 mai. Actuellement 90 enfants sont accueillis quotidiennement  sur les écoles du département (contre 150  en moyenne avant les vacances). A partir du 11 mai, les enfants d’enseignants seront prioritaires eux aussi pour bénéficier de cet accueil. La difficulté sera d’assurer un accueil continu des élèves prioritaires  en évitant qu’ils passent d’un groupe à l’autre. Il faudra d’ailleurs garder une « mémoire des groupes » dans le cas où il y aurait une suspicion ou un cas avéré.

Le Dasen a rappelé qu’il est essentiel que les choses s’organisent dans un esprit de concertation, de souplesse, d’adaptation et de respect du protocole. Le SE-Unsa lui a demandé de s’adresser plus directement aux collègues pour éviter des injonctions et des interprétations parfois contradictoires entre circonscription. Il nous a invité à lui faire part de toutes difficultés auxquelles seraient confrontées nos collègues.

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