Le Conseil supérieur des programmes s’est attelé à la rédaction d’un projet de programme pour le nouvel enseignement de spécialité (ES) « Éducation physique, pratiques et culture sportives » qui va ouvrir à la rentrée dans un à trois lycées par académie. Le groupe de travail a échangé avec les organisations syndicales sur les grands principes qui pourraient organiser ce programme.
L’objectif
Cet enseignement de spécialité doit permettre d’envisager une diversité d’orientations dans l’enseignement supérieur au regard des projets personnels et professionnels et ouvrir sur les métiers suivants : enseignement, entrainement sportif, médiation sociale, santé et bien-être, management sportif, tourisme et loisirs sportifs, conception de matériels sportifs, gestion d’équipements sportifs, sécurité et protection des personnes.
Il ne s’adresse pas à des sportifs de haut niveau, spécialistes de la pratique d’un sport, mais cherche à cultiver la polycompétence.
Les enjeux
- développer une expertise motrice dont le niveau de performance attendu sera supérieur aux attendus de l’enseignement obligatoire de l’EPS,
- développer un regard critique sur sa pratique sportive mais aussi sur la culture sportive,
- développer des compétences transversales notamment dans l’optique de l’orientation post-bac.
Le contenu
- les apports pratiques qui représenteront environ 2/3 du volume horaire avec au moins 7 Apsa dans les 5 champs sur 2 ans,
- les apports théoriques et méthodologiques (environ un quart de l’horaire)
Le SE-Unsa accueille favorablement ce cadrage qui permet de rassurer les équipes dans la mise en place de cet enseignement tout en leur laissant la libre utilisation d’un volume horaire.
L’évaluation
Pour le SE-Unsa, la forme de l’évaluation pratique et orale est importante car elle peut peser sur l’enseignement en amont. Elle ne doit pas constituer un recul par rapport à l’évaluation pratiquée en EPS. Le SE-Unsa revendique la reconnaissance de la spécificité de l’EPS dans un cadre contraint.
L’avis du SE-Unsa
Le SE-Unsa accueille très favorablement la création de cet enseignement de spécialité qui est une bonne nouvelle pour les lycéens. Il juge très intéressantes les pistes présentées par le groupe d’experts.
Cependant, le parcours est encore très long : avis du Conseil plénier sur le projet, consultation des enseignants, appréciations du cabinet du ministre et de la Dgesco qui peuvent conduire à des réécritures, et enfin, avis du Conseil supérieur de l’Éducation !