Les annonces du ministre Gabriel Attal pour le collège s’accompagnent d’une refonte du diplôme national du brevet (DNB) qui en change complètement la philosophie. Obligatoire pour accéder au lycée à partir de 2025, le nouveau brevet remet la note au premier plan. Au risque d’y perdre son sens.
DNB : un diplôme en quête d’identité
Pensé au départ comme une alternative au certificat d’études, qui permettait aux jeunes d’entrer directement dans le monde du travail, le brevet était un examen sélectif qui ne s’adressait qu’aux meilleurs élèves, qui se destinaient à des professions intermédiaires. Avec l’apparition du collège d’enseignement secondaire en 1963, le brevet, qui favorise toujours l’accès à certains métiers, demeure un examen déterminant. Par la suite, la scolarité des élèves se poursuivant en majorité au lycée, le brevet perd de sa valeur jusqu’à disparaître au profit du contrôle continu, y compris pour les élèves se destinant à la seconde générale et technologique. Recréé en 1986, il voit son taux de réussite augmenter au fil des années, jusqu’à atteindre 98 % en 2023. Part du contrôle continu plus importante, évaluation par compétences, le DNB se veut un examen qui fait la synthèse de 4 années de collège et dont l’obtention ne détermine pas le passage en seconde.
Brevet Attal : un examen en perte d’identité
L'avis du SE-Unsa
>> Lire les autres articles sur les annonces Choc des savoirs :