Groupes de niveau ou de besoin : pour le ministère, c’est du pareil au même... Pour le SE-Unsa, non !
La mise en œuvre en 6e et en 5e des groupes de besoins en français et en mathématiques bouleverse l’organisation de la rentrée 2024 dans l’ensemble des collèges du territoire. Le SE-Unsa, dès les annonces du Choc des savoirs par Gabriel Attal en novembre dernier, a dénoncé un ensemble de mesures rétrogrades qui prônent le séparatisme et le tri social des élèves dès l’entrée au collège.
L’enseignement du français et des mathématiques en groupes est sans doute la plus représentative d’une idéologie qui va à l’encontre du collège unique et de l’égalité des chances. Le ministère a beau faire disparaître du texte réglementaire le mot « niveau » au profit du mot « besoin » pour qualifier les groupes, ne nous y trompons pas : le texte prévoit bien des groupes à « effectifs réduits » pour les élèves les plus en difficultés, et le Vademecum* publié sur le site Éduscol le mois dernier identifie 3 niveaux pour la constitution des groupes (« à besoins », « intermédiaires » et « satisfaisants »).