Le rectorat fait une proposition de modification des LDG académiques suite aux modifications des LDG ministérielles. Deux sujets sont à l’étude : l’intégration du CITIS dans la perte du poste et le remplacement de l’Ancienneté Education Nationale (AEN) par l’échelon dans le barème.

Le SE Unsa a toujours eu, et aura toujours, un profond attachement au dialogue social constructif. Lors de ces instances nous sommes toujours force de propositions et de revendications dans l’intérêt des collègues que nous représentons et accompagnons au quotidien. Or, lors de ce groupe de travail il y a eu ZERO négociation, ZERO ouverture vers nos argumentaires pourtant justifiés. Il n’avait de groupe de travail que le nom car c’était une simple chambre d’information qui nous a transmis de nouvelles règles descendantes sous couvert qu’elles sont inscrites désormais dans les LDG ministérielles.

Durant le groupe de travail le SE UNSA est intervenu à plusieurs reprises pour montrer son opposition aux deux sujets abordés.

Nous sommes opposés à l’ajout du CITIS (congé pour invalidité temporaire imputable au service) dans les critères faisant perdre le poste aux collègues placés en CITIS. Il s’agit en effet d’une double peine car l’agent a eu un accident de travail ou de trajet, donc « à cause de son travail » et en plus on lui fait perdre son poste.

Le rectorat nous répond que des négociations locales sont possibles sur la durée minimum de CITIS à partir de laquelle il y a perte de poste mais aussi sur la priorité de retour sur poste attribuée aux collègues concernés, ainsi que la zone géographique sur laquelle on accorde cette priorité…

Vous comprenez donc par cette réponse que la perte de poste dans le cas d’un CITIS est déjà actée et que le rectorat ne veut revenir dessus malgré notre argument.

Venons-en maintenant au gros point noir de ce groupe de travail. Il nous est proposé de remplacer l’AEN (ancienneté dans l’Education Nationale) par l’échelon comme élément de barème pour valorisation de l’ancienneté.

Le SE UNSA a montré fermement son opposition à cette mesure qui est discriminatoire et va léser un certain nombre de collègues. Depuis le début et la mise en place des lignes directrices de gestion le SE Unsa se positionne sur la prise en compte de l’AGS (ancienneté générale de service) comme élément de barème valorisant l’ancienneté et se voit répondre un non catégorique au profit d’une AEN (qui ne prend en compte que la carrière au sein de l’éducation nationale).

Désormais, la régression et la discrimination s’accentuent par la mise en place de l’échelon comme seul élément de barème valorisant l’ancienneté.

Quelles conséquences ? Tous les collègues n’avancent pas au même rythme, tous les collègues n’ont pas le même parcours professionnel et la prise en compte de l’échelon accentue ces différences. Les professeurs des écoles qui n’auront eu que ce métier se retrouvent lésés par rapport à des enseignants qui auront eu une carrière antérieure autre que dans l’EN et qui auront été reclassés à un échelon supérieur à leur seule ancienneté dans l’EN. Ils « passeront alors devant » ceux qui auront fait le choix d’être enseignant dès leur sortie d’étude. Certains avancent plus vite de par leurs missions, comme par exemple les directeurs d’école qui, depuis la loi Rilhac, gagnent 3 mois d’ancienneté tous les ans. Attention, cette mesure de la loi Rilhac est une grande avancée dans la reconnaissance du métier de directeur mais dans notre situation elle les favorise aussi en termes de mutation puisqu’ils avancent à un rythme plus élevé dans les échelons.

De plus, le rectorat nous propose un tableau récapitulant des points pris par échelon selon notre grade. Ce tableau n’inclut absolument pas la problématique de la durée dans laquelle on reste dans un échelon.

Pour que ce soit plus simple à comprendre prenons un exemple. Un collègue échelon 7, va rester 3 ans dans cet échelon. Et bien avec le tableau proposé, pendant 3 ans il aura le même barème. Où est la reconnaissance de l’ancienneté et de ces 3 années d’exercice ?

Toutes les organisations syndicales se sont positionnées contre cet élément de barème ! On pourrait penser que les services du rectorat auraient entendu nos propos…et bien non, aucune négociation possible, ce sera l’échelon et basta ! Sous couvert que c’est imposé par le ministère.

Sauf que le SE Unsa s’est renseigné et a pu constater que dans d’autres académies l’échelon avait été couplé à l’AEN. Dans ces académies, les collègues auront alors les deux éléments de barème…Pourquoi pas nous ? Pourquoi ne pas nous accorder cette souplesse que nous demandons et qui valorise l’ancienneté ? Parce qu’il faut se calquer sur le mouvement interdépartemental ? La justification est mince au regard des éléments dévalorisants que nous pointons du doigt.

 

Bref, vous l’aurez compris, le SE UNSA est très déçu ! On apporte des éléments, on bataille pour l’intérêt des collègues mais on se retrouve face une froideur sans nom.
ACTIONS

​Le SE-Unsa a pris contact avec le DRH académique pour ré-ouvrir un espace de négociations.
Le SE-Unsa adresse une note au DRH avec un état des lieux si la mesure est appliquée et nos proposition pour faire évoluer les choses. 
Sans des évolutions significatives de la part du rectorat nous demanderons à TOUS nos collègues professeurs des écoles d’écrire à Mme la Rectrice pour exprimer notre désaprobation.

Le SE-Unsa votera CONTRE la situation en l’état lors du CSA académique du 25 mars .

Ces modifications seront proposées au prochain CSA académique et notre vote sera bien évidemment CONTRE !


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