M. Colson, Secrétaire Général Adjoint des Moyens et politiques éducatives, a présidé ce groupe de travail.
En préambule, les différentes organisations syndicales présentes demandent des règles communes à tous les PIAL afin de garantir l’équité des affectations, la gestion des affectations s’il y a cumul d’activités, entre autres. Une harmonisation des pratiques est nécessaire.
1 – LES RECRUTEMENTS
Cette année, il y a eu 301 recrutements.
1. 123 démissions ont été évoquées : elles ont plutôt lieu en milieu et fin de CDD.
Le taux de turn-over est le plus bas depuis ces dernières années, la région de Lille, Roubaix, Tourcoing est la plus touchée par ce turn-over car l’offre d’emploi y est plus importante que dans le reste de l’Académie.
D’après l’administration, les raisons de démission les plus fréquentes sont :
- d’être AESH dans l’attente d’une autre profession (exemple donné concours PE), certains AESH le sont pour pouvoir « entrer » dans écoles, collèges, lycées (ont un bac +3 +5).
- l’AESH change d’avis sur l’acceptation de travailler de la maternelle jusqu’au lycée et avec tout profil d’élève en situation de handicap.
Question UNSA : Combien de personnes démissionnent en raison de la rémunération ?
Pas de réponse chiffrée mais un commentaire sur le choix conscient que font les AESH pour un travail de 24h afin de permettre une vie de famille en parallèle. Quand plus d’heures sont proposées, ce n’est pas souvent accepté en raison de la garde des enfants et des diminutions des aides qui en découlent.
L’UNSA ne partage pas cette vision. Sur le terrain, de nombreux.ses AESH nous disent souffrir au quotidien de la faible rémunération (voir les résultats de notre enquête) et souhaitent une augmentation de la quotité de travail.
2. La rupture conventionnelle n’est pas expérimentable pour les contractuels, elle continuera d’être proposée aux AAESH en CDI.
3. Les refus de CDI sont expliqués par des modifications des règles du délai de carence par rapport au chômage (en cas de démission), c’est donc un frein pour certains AESH, 16 fins de contrat sont annoncées, toutes à l’origine des AESH.
4. Le cumul d’activité a été abordé : toutes les demandes ont été acceptées. Il est rappelé que c’est l’emploi d’AESH qui prévaut.
5. L’administration précise que depuis 2022 il existe un contingent de remplaçants.
Question UNSA : Pourquoi ne parlerait-on pas de moyens « suffisants » plutôt que supplémentaires qui seraient injectés ? Est-il acceptable que des AESH suivent 7 enfants simultanément ?
M. Colson indique que le budget alloué doit être respecté et ne répondra pas sur le taux d’encadrement maximum.
Pour l’UNSA, il est urgent de prendre en compte la qualité de travail des agents et il est impensable qu’un.e AESH doive parsemer son aide sur des profils d’élèves différents, ayant des besoins variés et parfois contraires au sein de la même classe. Ce sont les besoins notifiés pour les élèves qui doivent être la base de travail, pas une contrainte budgétaire qui empêche de nouveaux recrutements.
2 – CDISATION DES AESH
Sur l’année 2025/2026, 1261 CDI-sations sont prévues. Seuls 4% des agents ont refusé la CDI-sation. A l’heure actuelle, notre académie compte 8331 AESH, dont 78% sont en poste (22% en congé maternité/parental/grave maladie/formation professionnelle…).
La communication par mail auprès des AESH concernant la CDI-sation reste difficile. Le mail est envoyé bien avant et souvent, n’est pas lu.
3 – MOBILITÉ DES AESH
La mobilité est rendue possible depuis 5 ans au sein de l’Académie grâce à une proposition de l’UNSA. Cette année, les moyens ayant été reçus très tardivement par l’administration, il y a eu du retard dans le traitement des demandes de mobilité. Mais ce retard a permis 75 % de demandes satisfaites (au lieu de 9 % si cela avait été traité sans attendre les moyens).
Seuls 26 personnels sur 335 demandes ont eu leur affectation au 15 septembre, ce qui reste un faible pourcentage.
Question UNSA : Quels sont les critères pris en compte lors d’une demande de mobilité ? Garde-t-on une trace des demandes des années précédentes ?
Les dossiers sont traités en relevant les critères de RQTH, d’éloignement du domicile ou de difficulté sur le lieu d’affectation. Certains PIAL sont plus demandés. L’ancienneté de la demande (demande depuis plusieurs années) ne rentre pas en ligne de compte.
Pour l’UNSA, il serait important de faire connaître aux agents la priorisation des éléments entrant en compte dans la décision de mobilité. Toute démarche en faveur d’une transparence des opérations sera la bienvenue.
4 – FRAIS DE DÉPLACEMENT
Il est indiqué par M. Colson, par souci de transparence avec les instances présentes, qu’une étude a été réalisée par la DGESCO sur les diverses pratiques de remboursement de frais de déplacement. Le souhait de la DGESCO est, à terme, de clarifier et d’harmoniser les modalités au plan national.
Question UNSA : Quelles sont les modalités, dans le secondaire, pour suivre un élève en stage ?
Les frais sont pris en compte car l’AESH doit recevoir un ordre de mission pour accompagner son élève en stage.
L’UNSA souligne que la demande de remboursement de frais est sur un outil peu facile.
5 – GUIDE PRATIQUE
La version 4 de ce guide très pratique sera envoyée aux AESH au retour des vacances d’automne. L’information qui s’y trouvera, sera généralisée, avec les nouveautés et des exemples concrets.
Un guide interactif disposera d’une FAQ, avec un usage en vertical pour le téléphone. Ce sera un lien incrémenté qui ne sera pas aussi complet que le guide. La date de mise à disposition n’est pas encore connue car il reste encore beaucoup de travail de conception à réaliser.
Question UNSA: Les difficultés financières que rencontrent les AESH en cas d’absence du fait de non subrogation peuvent-elles être prises en compte sans attendre, car elles ont été préjudiciables aux AESH l’an dernier ?
Le SAGERE est dans l’impossibilité de traiter plus vite les cas d’absence et ne peut rien concernant le délai de 3 à 4 mois de traitement de la DGFIP.
L’UNSA réitèrera sa demande lors d’audience car de trop nombreuses situations arrivent dans les commissions d’action sociale pour des personnes se trouvant dans une extrême fragilité du fait de ces délais allongés.
Pour conclure ce GT, M. Colson remercie l’ensemble des participants pour la richesse des échanges. Il propose, pour répondre aux différentes demandes, un autre GT sur la QVCT des AESH entre mi et fin novembre.