Délégation UNSA Educ : Hélène Maleterre, Marie Delayre, Justine Blanchard, Anne-Laure Degois

Déclarations liminaires UNSA Educ, FSU et FO.

Réponses DASEN suite à la lecture des déclarations  :

Préparation du bilan de rentrée = calendrier de travail très contraint et selon calendrier préfète.

Beaucoup de collègues très/trop en difficultés et en souffrance. Les collectifs de travail sont essentiels. Classes uniques en élémentaire (enseignant seul sans ATSEM ou autre adulte) : c’est problématique en termes de sécurité (malaise enseignant, parent violent…). La Dordogne est le département qui a le plus grand nombre d’écoles. Réseau très dispersé qui ne va plus, il faut regrouper. Une réflexion doit se mettre en place pour améliorer le réseau éducatif. Il faut réfléchir aux écoles où les enseignants vont mal, où la sécurité est à revoir et où il y aura une plus-value de conserver classe unique. Il faut prendre en compte l’intérêt des enfants et l’intérêt des enseignants.

L’observatoire des dynamiques rurales mobilise différents acteurs (Education nationale, CAF…) pour accompagner les collectivités à l’évolution des communes après la fermeture d’une école. L’ODR s’intéresse aussi au parcours du jeune en ruralité de sa petite enfance à l’âge adulte.

Recrutement en cours d’une conseillère technique en santé mentale à mi-temps sans prendre sur les moyens terrain. Cela sera sur un mi-temps.

Séminaire relation école-famille le 27 novembre.

Petit point de rappel sur procédure en cas de crise d’un élève : il faut privilégier l’appel au 15 qui a un médecin régulateur et non les pompiers.

  • Approbation du PV de la séance du 4 septembre

Adopté à l’unanimité.

  • Bilan de rentrée scolaire 1er et 2nd degré

Étude des documents

FO : demande ouverture ULIS collège à Belvès

DASEN : demande de 2 ouvertures : Belvès et Vergt. Le Conseil Départemental 24 est sur le coup pour prévoir locaux.

UNSA

Nb de stagiaires 2D diminue. Avez-vous une explication ?

On n’a pas la main sur le 2D. Soit les stagiaires ne veulent pas venir en Dordogne, soit ils ne répondent pas.

Remarque UNSA : questionnement sur la santé de l’occitan dans certains établissements : chute dans certains établissements comme Nontron. Ce sont des moyens qui sont mis pour 3 élèves.

Plus d’alimentation sur le 1D.

FSU

p.52 : est-ce que l’apprentissage est comptabilisé dans les orientations ?

DASEN : Les chiffres sont hors apprentissage. Une donnée pourrait être intégrée. Il y a de plus une publicité très forte des MFR très soutenues par la région.

UNSA : Peut-on avoir des chiffres sur le devenir de ces élèves qui partent en MFR ?

DASEN : on n’a pas de données, la question sera posée à la région. Étude sociologique sur les filles orientées en MFR : pas d’insertion sociale + déception en fin de parcours car conduit vers des métiers précaires.

FSU : orientation/affection en SEGPA par DASEN et pas par la MDPH ?

IEN Ecole Inclusive : il s’agit d’enseignement adapté ce qui ne veut pas nécessairement dire MDPH. Il n’y a qu’une commission.

  • Questions diverses UNSA EDUCATION

Seule notre organisation syndicale a posé des questions diverses. 

  • AESH : nombre actuel / en CDD/ en CDI/ pourcentage des besoins couverts ?

840 AESH à ce jour

217 CDD 623 CDI

Attente d’accompagnement : 25 à l’instant T mais les commissions MDPH se réunissent tous les mois.

Aucun élève n’est privé de scolarisation faute d’accompagnement.

Enveloppe de recrutement à venir de 11 ETP. Chaque PIAL sera informé de sa capacité de recrutement.

Certains PIAL pour lesquels la situation est tendue auront une dotation suffisante pour améliorer les accompagnements

Cible 523 ETP à atteindre pour décembre 2025. Actuellement 512. L’objectif est de tout consommer car il y a des besoins sur le terrain.

Temps d’accompagnement sur le temps méridien : l’UNSA demande s’il est possible de recenser les AESH qui font un accompagnement sur le temps méridien afin d’utiliser ces enveloppes pour que cet accompagnement méridien devienne des heures en plus et ne se fasse pas au détriment de l’accompagnement en classe tel que c’est le cas actuellement.

IEN EI : les dotations serviront en priorité à accompagner les nouvelles notifications. S’il reste des moyens on pourra envisager de répondre positivement à votre demande.

80 AESH ont répondu présent pour GT proposé par IEN EI pour réflechir sur leurs conditions de travail.

  • Page 46 les effectifs en EMS : est-il possible d’avoir le nombre d’ETP dans chaque établissement ? 

IME Sarlat 2 ETP

IME Neuvic (privé) 7,5 + 0,5 ETP sur BOP 139

DITEP Neuvic 0

DITEP IME Coulounieix Bayot Sarrazi 6 ETP

UEMA Neuvic 1 ETP

AOL Les vergnes 2,5 ETP

EEAP Calypso 0,5ETP

DITEP Prigonrieux 2 ETP

IME Souris verte 0,5 ETP

ITEP Croix marine 1 ETP

Castelet 12 dont  4 PE SESSAD

CEF Begerac gestion Rectorat 1 PE à titre pro, 1ETP. BOP 141

On se questionne alors au vu des chiffres annoncés sur le peu d’ETP pour l’IME des vergnes alors qu’ils accueillent 110 élèves. L’administration n’a pas la réponse et reviendra vers nous.

  • Indemnités REP pour AESH et AED : une consigne a-t-elle été donnée pour le versement rétroactif suite à décision du tribunal ? 

Pour l’instant pas de communication directe.

AESH et AED doivent faire un recours auprès de leur employeur. Le SE UNSA accompagne dans cette démarche.

  • Situation du remplacement en ce début de période 2 /bilan de la période 1

Très bon pour le moment dans le 1D

Pb de remplacement 2D. Arrêts non remplacés.

  • Quel est le montant enveloppe Pacte pour 2025/2026 ? 

1D 2024/2025 318. Cette année 282. (-36 parts fonctionnelles par rapport à l’année précédente)

2D 2024/2025 1368. Cette année 1212.

  • Évaluation des établissements : calendrier serré, établissements ont reçu l’information fin aout, comme c ‘est tous les 5 ans est-il possible d’anticiper et de prévenir en N-1 de l’évaluation ?

Mission académique gérée par la DASEN des Landes qui arrive dans l’académie.

Le calendrier N-1 peut être donné pour les écoles, on devrait pouvoir le faire pour les établissements 2D aussi.

  • Évaluateurs externes : Comment les personnels sont-ils choisis ? 

Précision question : pas de compensation financière pour une tâche chronophage donc certains collègues refusent de participer en tant qu’évaluateur. Une compensation de type IMP ou décharge peut-elle être mise en place pour les directeurs qui sont choisis comme évaluateurs externes ?

 

Réponse : une décharge supplémentaire peut être envisageable si le remplacement n’est pas en tension mais pas d’IMP ou de compensation financière d’un autre ordre. On nous assure qu’on ne met pas d’obligation ou de pression aux collègues pour qu’ils assurent la mission.

  • Rupture Conventionnelle

Dispositif maintenu pour les contractuels CDI. (exemple AESH)

A ce jour nous ne savons pas si le dispositif sera maintenu pour les titulaires.

Au niveau académique : les collègues doivent déposer une demande, le dossier sera traité comme les années précédentes mais information aux intéressés : ce sera sous réserve que le dispositif sera reconduit.

La DSDEN diffuse pour le 1D.

Le rectorat diffuse pour le reste.

La Secrétaire Générale nous fait un point sur les services civiques :

46 pour le 1D, 4 pour le 2D

Sur les 50 postes octroyés, 34 sont effectifs dont 2 en collège et 32 dans les écoles

Les 12 écoles et collèges qui n’ont pas recruté vont être recontactés pour connaitre la raison du non recrutement (absence de candidat ou rétractation) afin de pouvoir redistribuer les moyens le cas échéant. Une communication des IEN vers les écoles qui avaient fait la demande sans pouvoir recruter afin de voir s’ils ont toujours volonté d’obtenir un service civique et ainsi relancer un recrutement.

Notre déclaration liminaire : 

UNSA-Education de la Dordogne, CSA SD Bilan de rentrée vendredi 14 novembre 2025

Madame l’inspectrice d’académie,

Monsieur le DASEN adjoint,

Mesdames et Messieurs les membres du CSA-SD,

 

L’heure est au bilan. A l’UNSA Education, grâce à notre baromètre des métiers, nous pouvons nous aussi dresser un bilan fiable au vu du nombre de répondants cette année (plus de 50 000 personnels de l’Education Nationale). En voici quelques éléments :

Les personnels aiment leur métier (90 %), mais ils ne sont plus que 73 % à se dire heureux de l’exercer, contre 81 % en 2018. 67 % des répondants jugent leurs conditions de travail insatisfaisantes. Elles et ils sont de plus en plus nombreuses et nombreux à souhaiter quitter la profession : 37 % pour un autre métier du secteur public et 25 % vers le secteur privé. Tous ces indicateurs se dégradent depuis plusieurs années. C’est bien le bilan des politiques menées : décrochage du pouvoir d’achat, surcharge de travail, perte de sens et sentiment d’abandon. En effet, 67 % estiment manquer de reconnaissance et de respect.

À peine 6 % des personnels approuvent les orientations actuelles. C’est le rejet d’un cap, d’une méthode et d’une vision politique. Ce résultat est un message clair adressé à nos dirigeants. Ils ne peuvent plus nier la réalité.

Pour l’UNSA Éducation, la résignation n’est pas une option. Les priorités des personnels sont connues, elles n’ont pas changé depuis dix ans : pouvoir d’achat, charge de travail, perspectives de carrière et nos collègues attendent des réponses concrètes des politiques.

Lors de ces annonces officielles notre nouveau ministre parle d’une moyenne nationale de 21 élèves par classe. La Dordogne, bonne élève, est même en-deçà de cette moyenne, puisque nous affichons un taux d’encadrement de 20.2 en cette rentrée.

Mais loin de se glorifier de cet effet comptable, sur le terrain, on observe plutôt des élèves en grande difficulté, des équipes épuisées. Comment ne pas voir que les élèves d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier ? Comment ne pas voir que l’École échoue à tenir la promesse républicaine, y compris celle, de l’inclusion ? Comment ne pas voir qu’il manque des personnels en cette rentrée scolaire, et pas seulement devant les élèves ?


L’Unsa Education le répète : derrière les chiffres, il y a des visages, des enfants, des enseignants. Et c’est eux qu’il faut écouter, pas les tableurs.

Depuis de nombreuses années maintenant, nous assistons à une extinction des RASED, à un manque criant de psychologues scolaires, et à une quasi disparition du service médical scolaire.
Les enseignants se retrouvent seuls face à des situations d’élèves qui relèvent du médico-social.
Faute de moyens, c’est une génération entière qu’on laisse sur le bord du chemin.
Pour l’Unsa Education, c’est inacceptable.

L’inclusion, que nous défendons en tant que principe républicain fort, devient dans les faits une inclusion subie, parce qu’elle n’est plus accompagnée.
Sans formation adaptée, sans AESH en nombre suffisant, sans places en structures médicalisées, c’est tout le monde qui souffre : les élèves, leurs familles, les enseignants. Des AESH, à qui l’on demande de suivre 5, voire 6 élèves sur 24h, pour être payés en général 62 % du SMIC seulement. Nous réitérons ici en votre présence la demande de création d’une brigade de remplacement pour les AESH, qui ont aussi le droit d’être malades ou en arrêt maternité. Cela paraît indispensable au vu des besoins.


L’Unsa Education demande une inclusion réelle, pas une inclusion d’affichage, avec des ressources et personnels en conséquence.

Le plan PHARE dans sa lutte contre le harcèlement est un pas dans la bonne direction, mais il reste incomplet. L’Unsa Education rappelle qu’il faut aussi protéger les personnels : comment lutter efficacement contre la violence scolaire si l’on ignore la souffrance des enseignants ?

Combien appellent totalement démunis face à un élève qu’ils n’arrivent plus à gérer ? Combien passent leurs journées à contenir physiquement des élèves ? Combien se font insulter et continuent malgré tout à travailler ?  Combien sont en plein désarroi et culpabilité quand ils passent leurs journées à s’occuper d’un élève plutôt que des 23 autres de la classe ? Combien de temps la méthode d’urgence du BD renfort tiendra-t-elle ?  Vous l’aurez compris des questions de ce genre peuvent se poser par dizaine. C’est le quotidien de beaucoup d’entre nous, beaucoup trop d’entre nous. Ce ne sont plus des situations isolées.


Pour élargir un peu, les bilans académiques sont clairs : les atteintes aux personnes augmentent, les tensions se multiplient, et les équipes s’épuisent. A ce titre, notre baromètre des métiers est révélateur du malaise persistant et du poids qui pèse sur les épaules des personnels de l’Education. En effet, même si, on note une légère embellie en 2025 (sans doute parce que la valse des ministres a réduit les annonces et décisions), deux personnels sur trois jugent toujours leurs conditions de travail insatisfaisantes ;   58% jugent leur charge de travail trop lourde et pas assez reconnue : on monte à 61% pour les IA-IPR, 63% pour les enseignants, 71% pour les directeurs d’école, 75% pour les personnels de direction, 80% pour les IEN et 100% pour les médecins. Pour ajouter encore au malaise, nos métiers perdent du pouvoir d’achat depuis des années.  L’absence de reconnaissance financière est une réalité solidement établie : promesses de revalorisation non tenues, gel du point d’indice répété, suppression de la GIPA, carence et prélèvement quotidien de 10% sur le salaire des malades. Et que dire de la dernière annonce du rapporteur sur le gel de l’avancement automatique…

Les suppressions annoncées de plusieurs milliers de postes au niveau national sont une erreur majeure. Elles traduisent une vision purement comptable de l’école, alors que nous avons besoin d’une vision humaine.
L’école doit redevenir un espace protégé, un lieu d’apaisement et de réussite pour tous.

L’Unsa Education continuera à porter ces exigences avec détermination, dans un esprit de dialogue, mais avec la conviction que le service public d’éducation mérite mieux que des promesses et des moyennes nationales. Il mérite du respect, des moyens, et de la considération.

Je vous remercie pour votre attention.

 

La délégation UNSA Education :Justine Blanchard, Anne Laure Degois, Marie Delayre, Hélène Maleterre


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