
La Ligue Des Droits de l’Homme 34 et les organisations syndicales signataires (CGT, FSU, Solidaires et UNSA) vous invitent, sur la base de l’appel suivant, à appeler vos organisations et vos adhérent.es à participer à un rassemblement :
samedi 29 novembre,
à partir de 16h30,
devant l’hôtel de ville de Béziers.
Cet appel a vocation à être diffusé le plus largement possible à toutes les forces de progrès du département, du biterrois et plus largement de la région. Comme les années passées le maire de Béziers a décidé d’installer une crèche dans l’hôtel de ville de Béziers malgré le jugement du 18 février 2025 annulant sa décision d’installer tous les ans une crèche. Cette violation de la laïcité a été cassée chaque fois par le tribunal, mais cette année, c’est un jugement pérenne qui est délibérément violé. Depuis plus de 10 ans le maire de Béziers viole le principe de laïcité, l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905, dont nous célébrons les 120 ans, et le principe de neutralité en installant une crèche de nativité dans le Hall de l’Hôtel de ville, siège des services public. Le Conseil d’État, la cour d’appel et le tribunal administratif de Montpellier jugent cette crèche illégale, tous les ans, et tous les ans elle est réinstallée. Le Tribunal administratif de Montpellier ne juge pas la situation urgente et refuse de statuer rapidement, contrairement au Tribunal administratif de Nîmes qui juge pour la crèche de Beaucaire en 15 jours et condamne à 120.000 euros d’astreinte. Il est impératif de faire respecter la laïcité mais également l’État de droit et la séparation des pouvoirs, violée tous les ans par la réitération d’une décision illégale par le maire de Béziers.
Cette situation inédite de violation systématique de l’autorité de la chose jugée révèle que nos institutions de la Vème République n’ont pas prévu le retour de l’extrême droite au pouvoir et la mise en pratique de la pensée fondamentale de ce courant politique : la toute puissance du chef au delà de l’assemblée délibérante ou du juge. Cette année il ne s’agit plus d’une décision ponctuelle mais de la mise en œuvre de la décision du 10 mai 2023, prise pour toutes les années à venir par le maire et annulée par le tribunal administratif de Montpellier (TA Montpellier, 18 février 2025, n° 2303716). Ainsi il s’agit d’une violation directe de l’autorité de la chose jugée. Face à cette atteinte grave à la séparation des pouvoirs, que l’article 16 de la DDHC consacre comme une impératif structurel de l’existence de nos droits constitutionnels, face à l’atteinte directe à la laïcité qui est un principe nous permettant de vivre ensemble dans la liberté et le respect de la conscience de chacun.e, nous appelons les organisations civiles et politiques à soutenir cet appel et à venir nombreux manifester notre attachement à nos institutions et droits fondamentaux. Si les voies de droits demeurent inertes, nos voix sociales et militantes devront se lever.
Si le jugement n’est pas appliqué, l’intersyndicale – qui avait réussi la manifestation contre l’extrême droite à Béziers le 23 avril 2024 – appelle à un rassemblement le 29 novembre à partir de 16h30 devant l’hôtel de ville de Béziers à l’occasion de l’inauguration de la crèche illégale de nativité avec le soutien des organisations civiles et politiques.