Le jeudi 13 novembre s’est tenu le CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale) de rentrée.
- Déclarations liminaires FSU, UNSA Education, FO, CGT, FCPE. Retrouvez la déclaration de l’UNSA Education 71 en bas de cet article.
- Préfet : hommage à Dominique Commeau, maire d’Etang sur Arroux, décédé récemment
- Approbation PV CDEN 14 novembre 2024, 20 février 2025, 6 juin 2025
- Bilan rentrée (Mme Pierre, DASEN)
1er degré : effectifs -2.5% dans l’académie de Dijon (-1.8% en France) 2921 élèves en moins.
Dans le 71, 497 écoles, 89 RPI, 1924 classes, -20 ETP, -1039 élèves (-14% depuis 10 ans) 533 écoles rentrée 2021 à 497 en 2025.
P/E (nombre d’enseignants pour 100 élèves) : 6.41,
E/C (nombre moyen d’élèves par classe) : 20.61
Dispo égalité des chances : dédoublement de 54 classes en éducation prioritaire, 1000 classes à effectifs réduits
Soutien à la Ruralité : 18 maintiens en communes rurales,10 maintiens en ruralité éloignée et une ULIS implantée à Chauffailles, TER Pierre de Bressse et Bourbon Lancy labellisation maintenue où 2 emplois maintenus
2nd degré : Dijon –0.7% , dans le 71, -68 élèves dans le 71, 66 élèves dans les collèges du département ; dans les lycées, effectifs constants, voie générale a perdu des élèves au profit de la voie pro
DHG : au 32e élève, on ouvre (26 en éduc prio), 26227 heures, -296h pour l’acad
H/E (nombre d’heure consacrée par élève) : 1.263
E/D (nombre d’élèves moyens par division) : 25.43
ULIS et UP2A sont inclus dans les effectifs, groupes besoins : 908h (1054h en 2024)
Dotation AESH : 713 en 2023, 795 en 2025 (734 ETP), 42 démissions durant l’été
Résultats DNB : 89.54% en 71, 88.7% acad, 85.5% national
Bac : 97.3% en 71, 96.9% acad, 96.4% nationale
Taux d’orientation : -2 points pour voie générale, + 0.2 en 2nde pro, + 2.2 points en CAP (politique Blanquer ?) retour vers la voie pro
- Département Mme Chalumeau
Le bâti : Montcenis : problème de l’amiante « réglé », travaux pour 7 millions d’euros, début 1er trimestre 2026
Digoin : analyses régulières de l’eau, toujours distribution de bouteilles et bonbonnes. Origine indéterminée des métaux, préconisations données depuis Toussaint ; 1 point sera fait en janvier pour faire le point sur les travaux
Explication : canalisations ? plomb et nickel non expliqués, alliages dans les robinetteries, cité prévue pour 2000 élèves et actuellement 1000 : eau stagnante
Actions du département en faveur des collèges (M. Varlet)
3 priorités :
- Collège modernes, bien équipés et respectueux de l’environnement
- renfort de la sécurité
- proposer des actions éducatives pour favoriser des actions de bien être pour les collégiens
Création d’un ENT départemental à partir de R2026, compatibilité avec Pronote pour ne pas perdre nos données
- délégation nouveaux DDEN
- Question diverse
Situation Le Creusot : convention municipalité, département, région, collège pour l’utilisation des installations sportives ð aucune réponse à apporter. Salle appartenant à la région. Mme Chalumeau rencontre la région le 5 décembre
Nadège Buguet et Vincent Perrot, pour l’UNSA Education 71
Monsieur le Préfet,
Madame la secrétaire générale,
Madame la Vice Présidente du Conseil départemental,
Madame la Directrice Académique,
Mesdames et Messieurs les membres du CDEN
Nous sommes réunis aujourd’hui autour d’un objectif commun : faire vivre
un service public d’éducation de qualité pour nos jeunes. Malheureusement, nous
sommes loin du compte puisque les politiques menées ces dernières années ne
relèvent pas les défis majeurs indispensables pour l’avenir de nos futurs citoyens.
Bien que les discours, portés ces dernières rentrées, aient placés l’Education
comme une priorité nationale, nous n’avons pas observé d’amélioration, alors qu’en
sera-t-il maintenant que notre ministère est relégué au 9ème rang de l’ordre
protocolaire ! Le projet de budget 2026 nous annonce bien un désengagement massif
du gouvernement ! Les politiques centrées sur le court terme ne peuvent redonner
souffle durablement à un service public d’éducation au bord de l’asphyxie. Faute
d’investir dans l’encadrement, le remplacement, l’accompagnement du handicap ou la
revalorisation salariale, l’école reste privée de perspectives. Ce budget 2026 fait de
l’Education nationale, une nouvelle fois, la variable d’ajustement d’un exécutif sans
ambition, et nous inquiète fortement pour la période de carte scolaire dans un
département rural comme le nôtre.
Aujourd’hui, pouvons-nous dire que la rentrée s’est bien passée dans notre
département, malgré cette situation politique instable ? Globalement, oui, car
chacun à son poste a fait en sorte que les élèves de Saône-et-Loire soient
correctement accueillis. Nous, agents du service public de l’Éducation nationale,
sommes très attachés à offrir à nos élèves des rentrées accueillantes, inclusives
et humaines, malgré nos conditions de travail et les réalités du terrain.
Cependant, comme nous l’avons évoqué, sans ambition politique, le manque de
moyens dans notre département demeure. La dotation nationale, puis académique,
est insuffisante depuis trop d’années, ce qui se traduit très concrètement par :
• une multiplication des contractuels enseignants, ou sur les supports
administratifs ;
• la multiplication des intérims en guise de remplacement sur les postes de
SG EPLE avec pour conséquence la dégradation des conditions de travail
des personnels en poste.
• un nombre de titulaires remplaçants insuffisant pour assurer les
remplacements et les départs en formation tout au long de l’année ;
• un manque d’enseignants dans certains collèges, ce qui prive des élèves de
cours dans certaines disciplines ;
• un manque d’accompagnement pour les élèves en situation de handicap.
Dans ce contexte, la question de l’attractivité du métier n’a rien d’abstrait.
Dans notre département, nous avons déjà connaissance de deux démissions de
professeurs des écoles stagiaires dès le mois de septembre : l’un en reconversion
professionnelle, l’autre à seulement quelques semaines de la titularisation,
malgré une prolongation. Quand des collègues qui ont investi du temps, de
l’énergie, parfois une part importante de leur vie personnelle pour réussir un
concours exigeant, font le choix de démissionner quinze jours après la rentrée,
c’est bien que le métier tel qu’il se vit aujourd’hui ne répond plus à leurs attentes
ni aux promesses qui leur ont été faites.
Par ailleurs, cela fait désormais plus d’un mois et demi que nous interrogeons
l’administration pour savoir s’il y a eu d’autres démissions parmi les stagiaires et
comment les postes laissés vacants ont été remplacés. À ce jour, nous n’avons
obtenu aucune réponse claire. Cette absence de réponse interroge : elle traduit
un manque de considération à l’égard des représentants des personnels et laisse
penser que l’on préfère masquer la réalité plutôt que de la regarder en face et d’y
apporter des réponses.
Alors que la santé mentale a été déclarée grande cause nationale cette année,
l’UNSA Education souhaite également attirer l’attention sur le Service Social en
Faveur des Élèves (SSFE), un maillon essentiel, mais fragilisé. Celui-ci, régi par la
circulaire du 25 mars 2017, joue un rôle clé dans la protection de l’enfance, la
prévention des difficultés scolaires et sociales, et le lien entre familles, école et
partenaires.
Face à la montée des violences, précarités et détresses familiales, son action
est plus indispensable que jamais. Pourtant, les assistants sociaux du SSFE 71,
personnels itinérants couvrant de nombreux établissements, travaillent dans des
conditions dégradées :
• Frais de déplacement non remboursés ou fortement retardés,
• Ordres de mission non validés,
• Charge de travail accrue sans reconnaissance.
Ces situations mettent en péril leur engagement professionnel et leur qualité
de vie au travail. Attachées à leur mission de service public, l’UNSA Education
demande :
• La reconnaissance de leur rôle essentiel,
• Le remboursement rapide des frais engagés.
Alors que le budget 2026 annonce une baisse de 2,7 % des crédits de
déplacement pour les assistants sociaux, il est urgent de rétablir des conditions
de travail dignes pour celles et ceux qui accompagnent au quotidien les élèves les
plus vulnérables.
Pour conclure, l’argument de la « baisse démographique » n’est pas recevable,
alors même que notre école est en crise. Il est temps de transformer cette
situation en véritable opportunité : ne plus fermer de classes, en ouvrir là où les
besoins sont les plus criants, garantir tous les remplacements, offrir des
formations de qualité pendant le temps de travail, et surtout assurer à tous les
personnels de l’éducation des conditions d’exercice dignes et respectueuses.
L’école mérite mieux ; nos élèves et nos enseignants aussi.
Il est temps de changer de cap : notre école a besoin de moyens réels. Financer
l’éducation de nos jeunes n’est pas une charge, c’est un investissement
indispensable pour l’avenir. Morgane Verviers SG L’UNSA Éducation rappelait il y
a quelques semaines que « l’école publique est le ciment de la démocratie. S’il se fissure,
c’est toute la société qui se fragilise. »
Merci de votre attention