10 ans après la circulaire métier des CPE, et alors que vient de paraître le cadre de gestion des AED, le SE-Unsa demande à être reçu par le ministre pour porter ses revendications pour les personnels de vie scolaire. 

Pour une meilleure reconnaissance des métiers de CPE et d’AED

Outre l’urgence du dégel du point d’indice que le SE-Unsa porte pour tous les personnels, nous demandons que le quotidien des CPE cesse d’être alourdi au-delà des missions et responsabilités définies par la circulaire de 2015.
Comment être référent Harcèlement et/ou référent Santé mentale, alors que les CPE n’ont déjà pas le temps d’assurer sereinement toutes les missions prévues dans leurs horaires par la circulaire de 2015 ? Trop nombreux sont les CPE qui dépassent leurs horaires (enquêtes 2019 et 2024) sans toujours pouvoir rattraper ces heures ou être rémunérés. Reconnaître le métier de CPE, c’est – notamment – leur permettre de trouver réellement et sans culpabilité un équilibre entre notre vie professionnelle et vie personnelle, et respecter leur droit à la déconnexion. 

Pour les AED – malgré la mise en place récente du cadre de gestion dont nous déplorons qu’il ait été élaboré avec trop peu de concertation avec les organisations syndicales, à l’exception de l’évaluation – les tensions dans les établissements autour des horaires hebdomadaires demeurent.
Comment peut-on estimer « tenable » d’élaborer des grilles avec une présence supérieure à 41h hebdomadaires, certes pour répondre aux enjeux de l’accueil des élèves et de leur sécurité avec les contraintes de dotations horaires qui réduisent ? Enfin, comment imaginer que les AED puissent poursuivre des études dans des conditions financières correctes s’ils doivent assurer un service de 36h/semaine ? Quel temps peuvent-il réellement accorder à leur poursuite d’études quand ils ne se voient pas accorder les 200h de formation lorsqu’ils sont CDisés ?

Le SE-Unsa ne peut pas se résoudre à accepter toujours plus de dégradations des conditions de travail, qui sont pour nous une des causes réelles de découragement à s’engager dans ces métiers et une cause majeure de la perte d’attractivité. 

Le respect de la circulaire de 2015 relative aux missions des CPE

Si cette circulaire est une réelle avancée, 10 ans après, force est de constater qu’il convient de préciser certains points : 

    • Le CPE doit rester « concepteur de son métier » dans le cadre du projet d’établissement, et en concertation avec le chef d’établissement, dans une démarche co-construite.
    • La participation aux différentes instances dans l’établissement doit faire partie des missions sans entrer en concurrence avec le temps de présence élève.
    • Le rôle des CPE dans les entretiens d’évaluation des AED, notamment en lien avec la CDisation, doit être le fruit d’un travail concerté avec la direction dans le cadre d’une délégation dont les termes sont clairement établis dans la circulaire de gestion des AED. 
    • L’utilisation des 4h laissées à l’appréciation des CPE doit être respectée et pas décomptée de la participation aux instances de l’établissement.
    • Le respect des pauses (la pause de 20 minutes toutes les 6h est à différencier des pauses repas). 
    • Les conditions de logement des CPE doivent être dignes, notamment lorsque l’établissement dispose d’un internat, afin de pouvoir répondre aux obligations supplémentaires qui leur incombent dans de bonnes conditions.

L’évolution de carrière des CPE

Cette évolution de carrière ne peut se résumer au seul passage vers le corps des personnels de direction. Depuis de nombreuses années, le SE-Unsa demande la création d’un corps d’inspection spécifique aux CPE pour éviter un conflit de loyauté avec des inspecteurs aussi responsables du suivi des personnels de direction. Ceci permettrait aussi aux CPE d’avoir accès à un concours Inspection vie scolaire, sans passer au préalable par la fonction de personnel de direction ou d’IEN. Cette possibilité d’une nouvelle évolution de carrière est souhaitée par de nombreux collègues. 

La rémunération des AED CDisés

L’élaboration d’une grille salariale nationale pour les AED CDisés est un enjeu fort. 

Des grilles salariales locales se mettent en place, généralement calquées sur celles des AESH. Mais c’est oublier que les AESH sont CDisés au bout de 3 ans alors que les AED le sont au bout de 6 ans. La grille devrait donc être différente, avec des indices relevés sur les premiers échelons.
Par ailleurs le SE-Unsa revendique que cette grille soit nationale, vrai gage d’équité entre les AED sur tout le territoire.


Partager

Bonjour et bienvenue au SE-UNSA !

Veuillez saisir le code postal de votre lieu d'exercice afin que nous puissions personnaliser votre expérience.