La première séance de la FS-SSCT a eu lieu ce jeudi 25 septembre. Elle a été consacrée exclusivement à la présentation de différents bilans. Ils montrent tous que la DSDEN fait des choses en matière de santé et de sécurité au travail mais qu’elle en reste essentiellement aux soins.
Nous avons rappelé dans notre déclaration liminaire que la première obligation d’un employeur et donc de l’Education nationale est de prévenir les risques auxquels sont exposés les travailleurs. Or, si la médecine de prévention, l’assistant social des personnels et la conseillère en évolution professionnelle travaillent beaucoup, ils le font en direction des agents qui ont déjà été affectés plus ou moins gravement par ces risques.
Or, ces derniers sont connus à travers les visites de la FS-SSCT, les fiches RSST écrites par les agents, les rapports divers et variés. De l’autre côté, la prévention est peu efficace faute de moyens suffisants. Ainsi, la médecine de prévention travaille pour l’administration lors des mutations pour établir les bonifications médicales or c’est le rôle d’un médecin conseiller technique qui n’existe pas dans notre académie… Face à cette surcharge de travail, la médecine de prévention déjà exsangue ne peut assumer ses missions comme rencontrer les agents revenant de congé longue maladie ou handicapée.
Le chemin de la prévention des risques est encore long !
Notre déclaration liminaire ci-dessous
Déclaration liminaire UNSA Education 85
Madame la présidente de la FS-SSCT de la Vendée,
Mesdames et Messieurs les membres de la FS-SSCT,
En cette rentrée 2025, l’UNSA-Education vous souhaite tout d’abord à tous une bonne année scolaire. Hélas, en termes de santé, de sécurité et de conditions de travail, il est peu probable que la situation s’améliore.
Plusieurs rapports d’activité nous sont présentés aujourd’hui. Nous tenons d’abord à remercier tous les personnels qui ont travaillé pour les produire et qui agissent activement dans leur domaine pour les agents de l’Education nationale en Vendée. Cependant, sans remettre en cause leur engagement, il faut d’emblée dire que notre ministère ne se donne pas les moyens d’une vraie politique de prévention. Il continue d’abord à privilégier le fonctionnement du service, comme on le lit dans le rapport de la médecine de prévention. Dans les autres rapports, il est net que, face aux risques, l’Education nationale soigne essentiellement leurs conséquences mais n’a pas de politique permettant de les éviter. Elle ne se donne pas les moyens de la prévention primaire des risques alors qu’elle a une obligation de résultats en cette matière.
Pour l’UNSA-Education, il est temps d’agir pour éviter les risques, pour évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités, pour combattre les risques à la source et pour adapter le travail à l’homme. Il est temps de tenir compte de l’état d’évolution de la technique, de remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux, de planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au harcèlement sexuel. Enfin, il est temps de prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle et de donner les instructions appropriées aux travailleurs. En clair, il est temps d’appliquer la loi dans l’Education nationale.