contractuel

Les contractuel-les sont aujourd’hui un moyen « d’ajustement » des besoins en personnels qui ne sont pas pourvus par des titulaires d’un concours.

« Normalement », chaque académie doit avoir un équilibre entre le nombre de postes et le nombre de personnes qui y travaillent.
Les départs à la retraite, les mutations, le recrutement par les concours, les temps partiels, les disponibilités, les détachements… devraient correspondre au nombre moyen de postes attribués (à chaque académie) pour l’année.

Comment organiser la pénurie ...

Moins de personnels...

Depuis plusieurs années, cet équilibre n’existe plus.
Nos conditions de travail et nos salaires dégradés, le recrutement niveau master… ont diminué le nombre de candidat-es aux concours.

– Dans le 2nd degré (collèges et lycées) : le manque de candidat-es dans plusieurs concours a entrainé la pénurie de recrutement dans certaines matières et a crée une situation de manque permanent de personnels titulaires…
Il y a autour de 8 à 10 % de contractuel-les (pour l’académie de Toulouse, jusqu’à 2500 en juin 2025).

– Dans le 1er degré (écoles maternelles et élémentaires) : le manque de candidat-es aux CRPE dans quelques académies a entrainé la pénurie de recrutement. Seuls quelques académies sont impactées mais le ministère la répercute au niveau national en limitant les places au concours, en bloquant les mutations des titulaires…
Ces sous effectifs ont amené à un recrutement de 300 contractuel-les 1er degré sur l’académie de Toulouse en 23-24 et en 24-25.

Moins de moyens

Au manque de volontaires pour s’inscrire aux concours, l’État (le ministère des finances) a ajouté une contrainte :

Le ministère a longtemps compté le nombre de postes comme une moyenne à respecter sur l’année scolaire (plus 100 personnes à la rentrée et moins 100 en fin d’année), depuis quelques années, ce nombre est devenu un plafond infranchissable.

Ainsi, chaque académie, chaque département commence l’année avec 0 personne en réserve.
En cours d’année : les départs à la retraite, disponibilités, démissions… diminuent le nombre de personnes.

En partant de 0, à chaque départ, nous avons maintenant des postes qui deviennent vacants…

... toujours trop tard, toujours trop peu

En cours d’année, il ne reste que la possibilité d’employer des personnels provisoirement… des vacataires ou des contractuel-les.

Pour que le Dasen puisse recruter, il doit avoir l’aval du Recteur qui attend l’autorisation du ministère de l’Education Nationale qui doit obéir au ministère du budget qui dit « on ne dépasse pas 0 ! ».

Ainsi, chaque mois, l’administration compte ses personnels ; elle dénombre les postes vacants ; et peut (parfois) être autorisée à embaucher des contractuel-les.

Le mois suivant, ils recommencent…

Il y aura donc des recrutements possibles, au 1er octobre, au 1er novembre, au 1er décembre…

*

Et à chaque fois, dans les écoles, dans les établissements, les postes resteront vacants avant qu’un-e contractuel-le soit embauché-e (ou pas).

Dans notre académie...

Dans les collèges et lycées,

il y a eu 1 200 recrutements dès le 1er septembre 2025.
Il y aura d’autres recrutements en cours d’année, chaque mois…

Pour les écoles,

– S’il y eu 120 recrutements en septembre  2024, le Rectorat a décidé de 0 recrutement au 1er septembre 2025.

– Début septembre, la plupart des 8 Dsden avaient, en réalité, déjà des sous-effectifs (un manque de personnes pour occuper les postes), le rectorat a recruté 50 premiers contractuels mi septembre (30 en Haute-Garonne, 5 en Haute-Pyrénées, 5 dans le Tarn et 2 dans chacun des 5 autres départements).

– Au 1er octobre, un nouveau bilan (postes/personnes) sera fait, de nouveaux recrutements seront possibles.

– Au 1er novembre…


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