Madame la Directrice Académique,

Mesdames et messieurs les membres du CSA SD,

L’UNSA Éducation souhaite aborder ce comité social d’administration en soulignant plusieurs enjeux urgents et fondamentaux qui concernent l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et les conditions de fonctionnement de notre système éducatif.

Pour l’UNSA Education, des moyens sont indispensables pour aider à la réussite des élèves. Il est en outre nécessaire de réfléchir aux clefs de répartition des moyens afin qu’elles répondent aux véritables enjeux de notre système éducatif.  Parmi les priorités que revendique l’UNSA Education : la mixité sociale et scolaire, l’inclusion, l’avantage à l’enseignement publique et laïc. Les questions de mixité sociale et scolaire, souvent négligées, doivent être désormais au cœur des priorités.

Par ailleurs, notre système éducatif doit pouvoir être administré dans des conditions dignes et efficaces, en disposant pour cela des moyens humains et matériels ad hoc. La qualité des outils doit être au rendez-vous pour éviter l’inflation de la bureaucratie qui ne fait que ralentir les actions concrètes sur le terrain et dégrader les réponses apportées aux usagers. Un rapport du sénat a mis en lumière la sous-administration
de nos établissements, et alerté comme nous l’avons déjà fait sur l’état critique des services. Une administration efficace passe par des moyens humains à la hauteur des enjeux et des outils fonctionnels et adaptés aux besoins.

Enfin, nous devons aborder une question pour laquelle notre organisation est demandeuse d’un accord, que nous espérons vous aurez le courage d’impulser : la qualité de vie et les conditions de travail des personnels. Le malaise généralisé des agents de l’Éducation nationale est palpable et largement documenté.
Partout, les personnels souffrent d’une surcharge de travail, d’une pression constante et d’un manque de reconnaissance. Dans ce contexte, il était incompréhensible que des propositions de suppressions de postes soient sur la table.

Le rapporteur du budget au Sénat lui-même a pointé le retard dans la rémunération des personnels de l’Éducation nationale, un retard qui est d’autant plus choquant que les attentes des professionnels sont légitimes et largement partagées.
L’UNSA Éducation réaffirme qu’une politique éducative cohérente, respectueuse des personnels et des élèves, ne peut se baser sur des réformes précipitées et sans moyens. Il est nécessaire de prendre du recul, de stabiliser notre système et de faire en sorte que les agents de l’Éducation nationale bénéficient des conditions de travail dignes et des moyens nécessaires à l’exercice de leur mission.

S’atteler à ces défis majeurs est une urgence, d’autant plus que nous manquons de personnels. Il est nécessaire de s’atteler à des choix, certes coûteux d’un point de vue budgétaire, mais indispensables pour répondre aux problématiques salariales, prendre en compte les enjeux de mixité et d’inclusion et in fine chercher des solutions aux défis posés, Nous n’accepterons pas que nos collègues exercent dans des conditions qui
continuent à se dégrader et dans un contexte où leur pouvoir d’achat continue à régresser.

Concernant le contexte local, ce sont donc 9 postes en moins pour l’Allier pour la rentrée 2025.

Cette année encore plus que les précédentes les problèmes de remplacement se font ressentir, une fois de plus les personnels sont tributaires de cette situation puisque c’est la formation qui en fait les frais. Malheureusement cette situation était prévisible dès la rentrée de septembre.

Le manque de moyen alloués l’accueil des élèves en situation de handicap se fait de plus en prégnant. Le recrutement des AESH doit donc être une priorité absolue. Les AESH jouent un rôle important dans le fonctionnement de notre système éducatif et rendent possibles par leur action au quotidien l’inclusion et l’accès à l’éducation d’un
grand nombre d’élèves. Cependant les accompagnants des élèves en situation de handicap étant les personnels les moins rémunérés de l’Éducation nationale et sans réel statut, il semble difficile de résoudre le problème de l’attractivité de ce métier.C’est pourquoi l’UNSA revendique un vrai statut de fonctionnaire pour les AESH.

Par ailleurs, l’annonce de la suppression des postes de Brigade BFC vient s’ajouter aux difficultés déjà existantes. L’UNSA Education 03 s’oppose strictement à la disparition de ces postes si importants dans le maintien de la formation des enseignants sur temps de travail.

Alors en parallèle se pose nécessairement la question de l’attractivité des métiers de l’Education. Cependant nous ne voyons rien venir tant au niveau de la revalorisation de l’image de la profession, qu’au niveau de la mobilité des personnels et surtout au niveau salarial en dehors des promesses lors des échéances électorales.

En conclusion, l’UNSA Education 03 regrette vivement que les moyens indispensables à la réussite de tous les élèves de notre département ne soient pas réellement mis en œuvre et pire encore soient moindres que les années précédentes même si les effectifs sont prévus à la baisse.Au lieu d’investir dans le service public d’Éducation, notre employeur choisit les économies budgétaires. Notre système éducatif vit de multiples crises : crise de sa capacité à faire mieux réussir chaque élève, crise de fonctionnement, crise de recrutement et crise de justice sociale. L’État refuse de se saisir des défis actuels à leur juste mesure. En conduisant une politique modeste des emplois et d’insuffisance salariale, il ignore les enjeux, en refusant d’y répondre de façon adéquate. Par ses choix et ses orientations, l’État manque encore une fois l’occasion d’offrir des perspectives positives aux agents ainsi que de redonner confiance en l’avenir à notre pays qui fait face à des crises majeures.

Nous vous remercions pour votre attention.


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