Le rectorat évoque une simple « réorganisation ». Dans les faits, la situation de l’école inclusive en Ille-et-Vilaine est plus qu’inquiétante. Depuis trois ans, le SE-Unsa tire la sonnette d’alarme !
Plus de 1 000 enfants attendent toujours une place en IME ou ITEP.
135 AESH manquent encore dans les établissements du département.
Environ 500 élèves notifiés restent sans accompagnement à cette rentrée.
De plus en plus d’accompagnantes envisagent de quitter un métier pourtant essentiel, épuisées par la précarité, le manque de reconnaissance et une charge de travail toujours plus lourde.
Par exemple en Ille-et-Vilaine, la « distance de courtoisie » de 20 km est pour l’instant globalement respectée pour l’affectation des AESH, mais 24 d’entre elles ont refusé de signer l’avenant lié à la nouvelle organisation des PIAL, par crainte d’être affectées à l’avenir trop loin de leur domicile. Certaines ont sans doute également préféré le licenciement à la démission, le droit étant plus favorable dans ce cas : il permet notamment de conserver l’accès aux indemnités et allocations chômage.
Le rectorat promet des recrutements, mais les vocations s’éteignent.
Le ministère parle d’école inclusive, mais celle-ci ne tient aujourd’hui que grâce à la conscience professionnelle de personnels épuisés et mal considérés.
L’inclusion ne se décrète pas : elle se construit, avec des moyens, du respect et de la stabilité.