La circulaire Place de l’activité physique et du sport à l’École*, parue le 4 septembre, a le mérite de regrouper en un seul lieu l’ensemble des dispositifs éducatifs au service de la pratique physique et sportive. Mais, ce faisant, elle révèle le paradoxe d’un ministère qui ne donne que peu de moyens à ses ambitions.
L’avis du SE-Unsa
Cette circulaire a le mérite de recenser l’offre éducative existante en matière de sport et d’activité physique, permettant une pratique progressive à tous les moments de la scolarité, avec une sensibilisation aux métiers du sport.
Mais pour le SE-Unsa, cette présentation interroge : l’EPS s’y perd, noyée dans des dispositifs qui lui font concurrence et sommée de s’assurer du bien-être physique des élèves. Comment expliquer, sinon, la généralisation souhaitée par le ministère des tests d’aptitude physique au collège, même s’ils ne sont pas obligatoires ? Tests dont la finalité n’est pas de valoriser l’EPS, qui par ailleurs n’est pas une médecine, mais d’orienter les élèves « à besoins » vers les clubs sportifs, sans proposer une réponse éducative et encadrante à un problème de santé publique.
Il serait temps de sérieusement s’interroger sur le rôle de l’EPS, discipline d’enseignement obligatoire, mais aussi d’envisager la pratique physique et sportive autrement que sous le spectre de la santé, comme le fait le sport scolaire qui, en forme de protestation pour sa Journée nationale 2025, a choisi pour slogan Le plaisir d’abord !