Encore une fois, des agents se seront déplacés sans ordre de mission, au mépris de tout cadre réglementaire.
Tout cela pour nous entendre dire que les résultats des évaluations dans l’Allier ne sont pas bons. Mais en évitant soigneusement le contexte social dans lequel de plus en plus de nos élèves évoluent: paupérisation grandissante de notre département, des Indices de positions sociales (IPS) qui chutent, des écoles qui devraient entrer dans le giron de l’éducation prioritaire mais qui en restent exclues, la situation générale s’aggrave.
Le sentiment que Mme l’Inspectrice d’Académie de l’Allier n’est pas fière des résultats ….mais comment devons-nous prendre cette remarque ?
Qui peut se satisfaire du manque de médecins scolaires, RASED, de psychologue scolaires, d’AESH alors que tant d’élèves sont notifiés par la MDA mais ne sont plus accompagnés ?
Comment ne pas dire que les conditions de scolarisations des élèves sont dégradées en même temps que les conditions de travail de nos collègues ? Alors que des études récentes montrent l’intérêt de la scolarisation précoce, comment se satisfaire du démantèlement des dispositifs moins de 3 ans. Sans parler des 5 services civiques recrutés par circonscription….
« Alors un enseignant enseigne et n’est ni Zorro ni psychologue, ni assistant social ». Il semble que la réalité du terrain échappe quelque peu à l’administration. Nos collègues n’ont parfois pas le choix d’endosser tous ces rôles, qui ne leur sont pourtant pas dévolus…
Enfin, la carte scolaire va fâcher cette année parait-il…ce qui va sans doute permettre une hausse spectaculaire des résultats aux prochaines évaluations nationales !
En continuant à soumettre l’éducation nationale à l’austérité, les paroles resteront vaines et les situations problématiques.
Quant au droit de manifester, il n’est ni discutable ni amendable, il reste un droit.
Enseignants, personnels de l’éducation, le cadre légal dans lequel nous évoluons doit être respecté par tous, pour tous.