Le Cren (Centre de recherche en éducation de Nantes) a mené une enquête sur comment réagissent les professeurs des écoles au nouvel enseignement de la programmation qui est apparu dans les programmes de 2016.
Des enseignants plutôt convaincus de l’intérêt de l’enseignement de la programmation informatique
Une mise en oeuvre difficile
Ce résultat n’est pas surprenant vu le manque criant de formation ! Rappelons qu’en plus le ministère n’a même pas voulu reconnaître comme formation continue les MOOC Class’ Code pourtant validés par l’Education nationale. Nous avions fait une demande très claire en ce sens, réitérée plusieurs fois sans jamais obtenir de réponse. Il serait pourtant simple de reconnaître que le fait de se former via un de ces MOOC soit équivalent à des heures d’animations pédagogiques qui peuvent déjà se faire en ligne sur M@gistère.
Un besoin de formation
Il est précisé dans la note : On remarque que la grande majorité des enseignants n’a pas reçu ou suivi de formation au code informatique : seulement 24 % ont été formés au code informatique. Paradoxalement, 43 % des enseignants interrogés ont déjà écrit un programme informatique. Rappelons qu’apprendre à programmer peut se faire en dehors d’une formation scolaire : tiers lieux, fablabs ou encore autoapprentissage en ligne.
Presqu’une moitié de PE sachant au moins un peu coder, cela pourrait faire un bon point de départ pour de la co-formation. Bien entendu, cela suppose que du temps soit libéré pour cela et que le ministère et les IEN acceptent de faire confiance aux enseignants. Il faudrait aussi faire connaitre davantage les propositions des ateliers Canopé et donner aux enseignants référents aux usages numériques (Erun) le temps et les moyens d’assurer plus massivement cette formation.
Peu d’enseignants réfractaires
En effet la note du CREN dégage 4 profils de PE par rapport au code à l’école :
- les enthousiastes 19 %
- les attentistes 32 %
- les démunis 27 %
- les hostiles 22 %
Plus de la moitié des classes a bénéficié d’un enseignement du code en 2016/2017
Concrètement l’enseignement du code n’a pas été réalisé dans 45% des classes, ce qui correspond peu ou prou aux enseignants ne se sentant pas compétents et non formés pour cela. Pour une première année ce n’est pas si mal…
Néanmoins, une impulsion conséquente, qui tarde à venir, serait nécessaire pour que tous les élèves bénéficient de cet enseignement. Sans formation continue, on court le risque d’un essoufflement, voire d’un enterrement… La balle est dans le camp du Ministère !