Le comité social d’administration spécial départemental de la rentrée 2025 s’est tenu ce vendredi 14 novembre à la DSDEN de Châlons-en-Champagne.
Etaient présents pour l’administration : Mme Prestaux (IA-DASEN), Mr Guillaume (Secrétaire Général), Mr Sydor-Vienne (IA-A en charge du 2nd degré), 3 membres de la division des moyens.
Ont siégé pour l’UNSA Education : Benoît Folb, Agathe Bonnemayre, Christophe Chadeau et Nicolas Guilleminot.
Déclaration liminaire de l’UNSA-Education
Madame l’Inspectrice d’Académie,
Mesdames, Messieurs,
Si dans notre département, nous avons déjà pu échanger avec vous et votre équipe dès fin août, et ainsi faire vivre un réel dialogue social localement, nous ne pouvons que regretter la tenue tardive, mais habituelle, de ce CSA SD de rentrée.
Car dans la réalité, étant donné le rythme nécessaire impulsé par le ministère, nous sommes déjà dans la préparation de la rentrée 2026.
Au plan national, l’actualité budgétaire est, une fois encore, particulièrement préoccupante. Alors que les députés débattent du projet de loi de finances pour 2026, et malgré les discours traditionnels de soutien à l’école publique, 4 000 suppressions de postes d’enseignants sont envisagées de nouveau. Cette mesure ne pourra qu’aggraver le manque déjà criant de personnels, et franchir un seuil critique de détérioration des conditions d’apprentissage des élèves et d’exercice des personnels.
Ne parlons même pas de la proposition indigne de la commission du sénat qui ose évoquer jusqu’à 8 000 suppressions. A ce niveau, l’Unsa Education se demande s’il s’agit de mépris, voire de provocation. Ou d’un peu des deux, avec en outre un aveuglement ou une méconnaissance de la réalité du terrain. Dans un contexte ou la perte d’attractivité des métiers de l’éducation atteint un niveau inédit, où les difficultés de recrutement s’aggravent d’année en année, nous pensons à l’Unsa Education que ces choix budgétaires et ce refus de changer de cap s’apparentent à un sabordage de l’école publique.
La baisse démographique pourrait permettre de faire mieux, de passer par une nouvelle modalité de calcul des besoins en raisonnant en nombre de personnels par type de compétences nécessaires à la réussite des élèves. Cela doit donc inclure les moyens d’enseignement, d’éducation (CPE, AED…) et d’accompagnement (AESH, Rased, PsyEN, professionnels de santé scolaire…).
Car même si nous sommes bien conscients de la perte massive de près d’1 million d’élèves, les éléments chiffrés que sont vos indicateurs, tel le P/E (qui reste d’ailleurs tout de même le ratio le plus élevé de tous les pays d’Europe et de l’OCDE), masquent les difficultés liées à la violence sociétale qui touche aujourd’hui tous nos territoires et dont nos publics accueillis se font l’écho et en sont le reflet.
Nous sommes tous en détresse, et si nous continuons à assurer notre rôle de protecteurs auprès de nos élèves, notre employeur doit lui aussi assurer concrètement notre protection. L’éducation nationale, tout en incarnant un cadre modèle, doit aussi faire preuve de souplesse si elle souhaite avancer avec les partenaires indispensables du médico-social. La mise en place des PAS, et surtout leur efficacité, se jouera là-dessus.
Dans la même logique, nous voyons se construire cette nouvelle forme de gestion des remplacements, dans le 1er comme dans le 2nd degré. L’Unsa Education reconnaît le travail consciencieux des services de la DSDEN comme du rectorat, mais s’inquiète fortement face aux propositions faites : que penser de l’élargissement des nouvelles zones de remplacement dans le 2nd degré qui vont dégrader considérablement les conditions de travail des TZR ? Comment ne pas craindre que l’humain disparaisse face à une gestion des situations laissée à un logiciel ? Là encore, cela ne peut qu’aggraver le manque d’attractivité et la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) dans nos métiers. Notre ministre lui-même a qualifié la situation de l’école « particulièrement préoccupante »… Et en effet, l’éducation nationale, ni plus aucun employeur d’ailleurs, ne recrute désormais pour 40 ans !
Madame l’Inspectrice, malgré les bonnes volontés locales, notre bilan comme nos perspectives sont bien moroses, car notre pays s’enfonce dans une politique franchement populiste, qui sacrifiera et nos valeurs républicaines, et l’avenir de notre jeunesse. Quelle énergie nous restera-t-il pour assurer nos missions de service public d’éducation ?
Réponse de Madame l’Inspectrice d’Académie :
La départementalisation est un mouvement national. Mme Prestaux assure que la transition se fera avec progressivité et attention. Le courrier a pour but d’informer les collègues et non créer de l’anxiété inutile.
Ordre du jour
- Approbation des PV du 7 novembre 2024 et du 25 février 2025
- Bilan de rentrée 2025 1er et 2nd degré
- Questions diverses
° Approbation des PV du 7 novembre 2024 et du 25 février 2025 : approuvés à l’unanimité
° BILAN DE RENTREE / PREMIER DEGRÉ
- Constat d’effectif 1er D public :
43 301 élèves à la rentrée 2025, donc – 958 élèves par rapport à l’an passé.
Le département pensait perdre 948 élèves, dans la réalité nous avons perdu 958 (45 210 élèves à la rentrée 2023). La baisse est donc plus sévère que la prévision, et cette situation perdure depuis plusieurs années.
La baisse est toujours plus forte que la prévision mais plus réaliste cette année (-948 prévus et – 958 effectifs)
Les modèles prévisionnels sont donc plus fiables.
L’accélération de la perte démographique concerne tous les territoires :
2022 -1%
2023 -1.5%
2024 -2.1%
2025 – 2.16%
Tous les territoires sont touchés : ruraux et urbains.
Cela fait très longtemps qu’il y a une baisse des effectifs partout en France de manière générale. dans les 30 prochaines années, l’INSEE a fait une projection des comportements face à la natalité. Ils ont prévu en France, soit un palier, soit une légère hausse entre 2035 et 2045, sauf dans 4 académies, dont celle de Reims. Nous serons a priori dans une pente descendante.
Projections sur les 30 prochaines années :
Taux de natalité passé en dessous de 2,1 (renouvellement générationnel)
A cette rentrée, il n’y avait que 2 académies en gain d’élèves, Mayotte et la Guyane.
Ce sont les éléments structurels de l’organisation de la France que nous devons intégrer à la faveur d’une éducation de qualité.
Nous devons réfléchir à une action éducatrice globale : scolaire et périscolaire. Et dans une dimension plus territoriale, à la fois dans la dynamique et gouvernance et aussi en terme de respect (comme à travers les TER). Il y a un TER Argonne, 2 TER en construction : Sézanne et Sermaize les bains.
Depuis 2017 notre département a perdu 6 434 élèves ; 12.9% de la cohorte d’origine. Cette baisse est plus importante dans les territoires ruraux. Il faut en être conscient pour accompagner les territoires.
+21 emplois depuis 2017 jusqu’à ce jour.
Intervention de l’UNSA Education : Nous rappelons qu’il faut continuer sur cette dynamique et pas sur un retrait étant donné la baisse démographique.
Mme l’Inspectrice d’Académie aimerait travailler sur les conditions d’exercices à travers l’usage des moyens.
Nous somme passés de 15 écoles à 1 classe à 8 à cette rentrée. C’est pour nos collègues enseignants un soulagement.
La part des écoles de 3 classes et moins est en baisse actuellement et se situe à moins de 30%.
Nous devons travailler sur des regroupements raisonnables qui permettent de maintenir l’accessibilité géographique.
15% d’enfants transportés dans le 1D. La grande majorité se situe à maximum 30 minutes de bus de l’école (arrêts compris, pourcentage à confirmer).
Il y a un travail en cours avec les collectivités territoriales pour travailler sur des circuits qui réduisent ces temps-là. L’objectif de Mme l’IA DASEN est d’être à 20 minutes maximum.
Il faudra construire la carte avec ce qu’il sera donné, et en concertation également avec les élus.
A notre rentrée 2025, nous avons un taux d’encadrement de 20.6 élèves par classe. Il est en école maternelle de 20.9, et en élémentaire de 20.4 élèves par classe. Ces taux s’améliorent légèrement par rapport à l’année dernière (21 en maternelle et à 20,5 en élémentaire en 2024 2025).
Les élèves d’ULIS sont inclus.
Les effectifs vont en de 4 élèves/classe à 30 élèves/classe.
Dédoublement GS CP ce1 réalisé à 100% avec donc un taux d’encadrement raisonnable. Le plafonnement hors éducation prioritaire à 24, réalisé à 95%.
86% de nos classes ont un effectif de 24 élèves ou moins (84% l’année dernière).
Intervention de l’UNSA Education : Arriverons-nous à ce que M. Le ministre veut ? A savoir 21 élèves par classe ?
Mme L’Inspectrice d’Académie dit que nous y sommes déjà au vu de notre moyenne (20.6 élèves par classe).
Sur la baisse démographique, tous nos territoires sont concernés (ruraux et urbains), les circonscriptions les plus marquées, N-1 ou à moyen terme, sont Chalons ouest, Reims Sud et Vitry-le-François.
S’agissant des grandes villes, Chalons, Epernay, Reims et Vitry-le-François, il y a une baisse dans chacune de ces communes. Rapportée au « poids« de chaque commune, la baisse est proportionnellement plus importante à Epernay qu’à Châlons.
-958 élèves au global et pourtant, 1/3 des écoles ont une évolution positive des effectifs : gagnant. Entre 1 et 24 élèves . Cela comprend la primarisation.
(393 l’année dernière) 388 écoles à la rentrée, 3 primarisations : Orbay l’abbaye, Hautvillers, et Vandeuil
Broussy le Grand et Bannes. Ouverture d’une école à Bezannes.
+ 24 élèves à Chatillons car l’école accueille des élèves de Coeur de la vallée.
- Le privé sous contrat : 25 écoles
5709 élèves, en baisse de 50 élèves. Soit un taux d’encadrement de 24.7 élèves par classe.
- Le privé hors contrat (enseignement catholique, bilinguisme, Montessori, Farman) : 6 écoles, avec 420 élèves. Les effectifs sont stables.
BILAN DE RENTREE / SECOND DEGRÉ
- Collèges publics : avec ULIS, 20 830 élèves dans les 47 collèges publics. Les effectifs sont en baisse pour la première fois
– 194 élèves (la baisse dans le 1D atteint le 2D)
Dans le privé, – 44 élèves, 5 745 élèves.
On perd 102 élèves en 6ème sur les 47 collèges publics.
Taux encadrement s’améliore 25.62 par classe (contre 24.73) et en éducation prioritaire 22.79.
On perd 102 élèves en 5ème sur les 47 collèges publics.
Le plus petit collège : Montmort-Lucy : 153 élèves
Le plus gros, Paulette Billa, à Tinqueux. 720 élèves
Effectif moyen, 443 élèves.
18 collèges connaissent une évolution positive des effectifs : +1 à +36 élèves
27 collèges avec baisse d’effectifs, de -1 à -44 élèves
2 collèges avec stabilité parfaite.
Dans le privé, baisse d’effectif depuis au moins 4 ans. 12 collèges, 5 745 élèves, – 44 élèves.
Taux d’encadrement 27.62% (2 points d’écart avec le public)
- Lycées : général, technologique, professionnel, polyvalent et post bac
18 lycées publics : + 37 élèves (+0.2%)
Évolution positive portée par la voie professionnelle + 77 élèves.
Donc –12 élèves dans la voie générale et -28 élèves dans le post bac
17 617 élèves dans les lycées publics.
Lycées privés : 9 lycées privés qui accueillent 4 787 élèves. Évolution positive des effectifs. + 269 élèves.
La part du privé (sous contrat) dans le département ne bouge pas :
– 1D 11%
– 2D : 21%
Ces taux sont historiquement stables (les familles choisissent les lycées en fait d’où la stabilité).
Lycée polyvalent offre des méthodes pédagogiques très variées de nature à réconcilier les élèves avec des apprentissages où ils ont été un peu chahutés au collège
Le collège Maryse Bastié est en capacité d’accueil maximum. Il y a eu un élargissement des voeux sur Maryse Bastié et Schumann qui a permis à 40 élèves d’aller à Schumann au lieu de Maryse Bastié.
On est en train de réguler le trop plein d’effectif sur Maryse Bastié, pour le faire revenir à 6 divisions par niveau.
Idem pour les Collèges de Tinqueux et Saint Rémi (pour les primaires de Bezannes) pour désengorger Tinqueux. 1 seule famille cette année malheureusement a fait le choix de mettre son enfant à st Rémi
Collèges et Lycées Privé Hors contrat 2D :
158 élèves scolarisés dans le privée hors contrat
QUESTIONS et INFORMATIONS DIVERSES :
Instruction en famille
Depuis 2022 c’est une demande d’autorisation au lieu de déclaration avec régime transitoire jusque 2025.
Nous exerçons pleinement le régime de demande d’autorisation en 2025.
157 élèves scolarisés en instructions en famille (1D et 2D confondus).
On est passé de 348 élèves à 157 depuis cette mise en place de demande autorisation.
Taux d’acceptation de 55% (286 dossiers présentés, 157 acceptés) pour Santé et handicap, pratique sport et arts…
Itinérance des familles : 99 demandes et 66 acceptées.
0,01 % des élèves du département
Dérogations à l’entrée en 6ème
609 demandes de dérogation (12%, demande habituelle) et 471 demandes acceptées (77,34%) en légère baisse (79% environ l’an dernier)
Tous les cas de demandes avérées de handicap, besoins médicaux, fratries sont acceptées.
Proximité du domicile et convenance personnelle non retenues.
Questions diverses posées par l’UNSA EDUCATION :
Concernant les effectifs de personnels
· Combien de titulaires 1er et 2nd degré ont démissionné depuis la rentrée ? pour le 1er D, 8 PE
Combien de demandes de rupture conventionnelle depuis septembre ? 3 demandes
Combien ont été accordées ? 3 refusées (plus de moyens alloués).
· Combien de lauréats ont finalement renoncé au concours PE ? 1 renoncement
Avez-vous fait appel à la liste complémentaire depuis début septembre ? 3 au total (2 + 1 pour compenser le renoncement)
· Combien de contractuels PE au 14 novembre ? 1 contractuel en Ulis 2nd Degré
Combien de contrats d’AESH (pas d’ETP) dans le département de la Marne ? Tous les postes sont-ils pourvus ?
1 077 contrats, recrutement au fil de l’année selon les besoins. Recrutement en flux continu, de l’ordre de 30 / an.
Concernant l’école inclusive
· Combien d’élèves sont notifiés ? 3 998 élèves au moins avec 1 notification dont 2306 avec besoins d’un-e AESH au 10 novembre 2025
Combien sont accompagnés ? 2168 élèves sont accompagnés par un.e AESH
Le mutualisé a pris la majorité (2/3 de mutualisé et 1/3 d’individuel)
. Quel est le nombre d’élèves en attente d’accompagnement ? 138 élèves
Les demandes croissent régulièrement par un meilleur taux de détection et par des familles qui font valoir la difficulté d’apprentissage comme un handicap.
La difficulté d’apprentissage doit être vue comme quelque chose de normal et les enseignants savent gérer cette dernière avec la différenciation pédagogique. Il faut rétablir le droit commun.
Le droit individuel tend à prévaloir sur le droit collectif.
Concernant le Pacte
· Pouvez-vous nous faire un point de situation de la mise en place du Pacte dans le 1er et le 2nd degré ? Et plus précisément le nombre de collègues entrés dans ce dispositif, ainsi que les missions concernées dans le 1er et le 2nd degré
Collègues entrés dans le dispositif :
1D : 538 bénéficiaires (179 écoles)
2D : donnés en CSA A
Missions concernées (1D) stages de réussite, école ouverte, devoirs faits
Divers
· Quel est le nombre de personnes en service civique ? 1 contrat validé, 6 nouveaux dossiers, qui seront traités.
60 missions pour 53 services civiques possibles.
Dans le cadre du protocole de suivi des personnels absents, combien de personnels dans le 1er et dans le 2nd degré, seraient concernés par des absences injustifiées ou répétées d’au moins 5 jours ?
2D réponse donnée en CSA A
1D : 18 absences répétées d’au moins 5 jours
Aucun poste vacant, 5 remplaçants sur des postes d’adjoints actuellement
Rased : à dominante pédago (E) 1.2, 8 vacants à dominante relationnelle (G)
- La liste des UPE2A dans le 2nd Degré :
Collège
Victor Duruy à Chalons,
Perrot d’ablancourt
Collège Colbert
Sézanne
Nicolas appert (ouverture)
Robert Schumann (ouverture)
St Memmie
Joliot Curie
François Legros
Terres Rouges
Maryse Bastié
Frignicourt
Braque
Lycées :
Libergier
Vitry le François
Epernay (Stéphane Hessel)
Gustave Eiffel
2 Oemichen (Dont une pour Non scolarisés antérieurement)
3 Raymond Koppa (Dont une pour Non scolarisés antérieurement)
22 au total
Dotées à hauteur de 12 heures
- Le contrôle prévu des établissements privés sous contrat: calendrier conforme aux attendus nationaux
8 établissements par année scolaire (sécurité, valeurs républicaines, pédagogique). Et privé hors contrat tous les 5 ans mais Dans l’académie tous les 3 ans.