« Face aux inquiétudes, une mobilisation nécessaire »
Nous étions présents pour l’UNSA à la réunion des personnels et du ministère des affaires étrangères du 19 novembre 2025. Ce groupe de travail se voulait être une réunion préparatoire au prochain Conseil d’Administration de l’Agence qui se tiendra le 27 novembre prochain.
La directrice Sabine Sciortino a rappelé l’impasse budgétaire dans laquelle se trouve l’opérateur public AEFE et le déficit record atteint cette année. Si le discours se veut rassurant pour l’avenir : « La transformation de l’agence doit se faire dans une optique de long terme », « L’enseignement français à l’étranger continue de jouer un rôle essentiel », nous n’en sommes malgré tout qu’au début d’un « processus de changement » dont tous les effets budgétaires et conséquences en matière RH restent toujours aussi flous aujourd’hui.
Les principales annonces de la DGM :
• Hausse programmée de la PFC (participation financière complémentaire qui passerait de 6 à 9 ou 10%)
• Hausse programmée de la PRRD (Participation à la Rémunération des Résidents et Détachés) avec intégration des Pensions Civiles dans le calcul de l’assiette de cette PRRD.
Le détail de ces augmentations seront évoquées au CA du 27/11 et les taux seront votés au CA du 18/12
• Remontée de créances diverses estimées à 20 millions d’euros (créances bloquées dans les postes suite à des litiges diplomatiques ou à des non convertibilité de monnaie).
• Demande d’augmentation de l’enveloppe des bourses scolaires pour faire face aux effets des hausses de frais de scolarité.
• L’annonce d’une mission ad hoc sur les EGD.
• La volonté de récupérer davantage de recettes au niveau des établissements partenaires en mettant fin aux exceptions, en renégociant la convention avec la MLF, en faisant signer de nouvelles conventions de partenariats.
• Augmentation de la participation des établissements partenaires, de2 à 2,5% pour ceux qui sont déjà dans le réseau et 4% pour les nouveaux.
Pour l’UNSA c’est un premier pas mais l’augmentation reste trop faible par rapport aux efforts consentis par les EGD et les Conventionnés
Nous sommes ressortis inquiets des éléments de gestion évoqués. Demander aux établissements de faire voter un budget avant le 12 décembre avec des décisions budgétaires qui seront, in fine, validées seulement le 18 décembre, nous parait une équation ardue et anxiogène. L’UNSA regrette la prise en étau des établissements en termes de gestion. Les effets budgétaires des hausses vont avoir un fort impact financier et mettre à mal les établissements les plus fragiles et fragiliser durablement les autres, pouvant aller jusqu’à provoquer une vague de déconventionnement sans précédent.
Nous appelons aussi notre soutien aux personnels de l’agence très sollicités en ce moment.
Nous avons la sensation qu’on ne nous dit pas tout :
Une mission d’information sur les établissements en gestion directe sera mise en place dans l’année à venir. Elle nous parait préparatoire de décisions douloureuses, en particulier en Europe qui semble une zone dans le collimateur.
Nous pensons le ministère optimiste à l’excès sur le budgétaire :
Tant sur les remontées de recettes, que sur la capacité des établissements à absorber les hausses de PFC et de PRRD. Sur ce dernier point la prise en charge des pensions civiles par les établissements aura un impact RH potentiellement redoutable : Le « coût » des personnels détachés sera augmenté et la tentation de fin de contrat pour alléger les finances de l’établissement sera forte.
Les équipes de direction et de gestion vont se retrouver en première ligne face à la colère des parents. Les personnels, en particulier enseignants et de soutien éducatif, vont entrer dans une période d’inquiétudes fortes. L’emploi sera çà et là menacé.
Nous refusons catégoriquement que le plan de sauvetage se fasse sur le dos des collègues.
L’heure est à la mobilisation de toutes et tous pour l’avenir du réseau, de nos établissements et la préservation de l’emploi.