Direction l’école, c’est un podcast autour du fonctionnement et de la direction d’école, pour celles et ceux qui s’intéressent à la question : enseignant·es, chargé·es d’école, directeurs ou directrices d’école.
Où l’écouter ?
Sur Soundcloud : https://on.soundcloud.com/fhnBHwIfp55VQLePSc
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Épisode 2 - Le conseil d’école : comment s’en saisir ?
Description de l’épisode
Pour beaucoup de directeurs et directrices, le conseil d’école est un moment charnière de l’année : celui où se croisent les attentes des familles, les besoins de l’école et les décisions de la mairie. Mais c’est aussi, parfois, un espace où les tensions se concentrent, où le dialogue se complique, où la pédagogie disparait sous les plaintes.
Dans cet épisode, on parle de ce que le conseil d’école est vraiment : une instance de concertation, pas un tribunal.
On explore comment le rôle de chacun·e — enseignant·es, représentant·es de parents, élu·es — peut redevenir lisible et apaisé.
Et surtout, on partage des repères concrets pour aider les directeurs et directrices à reprendre la main sur la dynamique du conseil, tout en préservant la sérénité du collectif : préparer les sujets sensibles, valoriser le travail des équipes, accueillir les questions sans tout endosser.
Un épisode pour se reconnaitre, se sentir compris·e, et repartir avec l’envie — et quelques outils — pour que le prochain conseil d’école soit un vrai moment de dialogue et de reconnaissance au service des élèves et de la communauté éducative.
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Transcription
Vous écoutez Direction l’école, le podcast du SE-Unsa pour les directeurs et directrices en exercice, les enseignants curieux, les futurs candidats à la direction d’école ou simplement en quête d’inspiration.
1 – Le moment d’avant
C’est souvent le soir, après la classe. Les élèves sont parti·es, la lumière du couloir s’est adoucie, et dans la salle de motricité, la salle des maitres, le réfectoire ou la BCD, les tables sont disposées en rectangle. Le conseil d’école va commencer.
Avant que la réunion ne commence vraiment, il y a ce moment suspendu — entre la fatigue du jour et la tension de ce qu’il reste à faire lors des deux heures à venir. C’est souvent à ce moment-là que tout se joue : la qualité d’écoute, le ton, la manière dont chacun va pouvoir trouver sa place.
2- Le conseil d’école : ce que c’est et ce que ce n’est pas
Le conseil d’école, sur le papier, c’est simple. C’est l’instance officielle de concertation entre l’école, les familles et la commune. Il réunit les enseignant·es, les représentant·es de parents d’élèves et des élu·es.
Il donne son avis sur le fonctionnement de l’école, sur le projet pédagogique, sur la vie des élèves. C’est une instance de dialogue.
Mais dans la réalité, c’est souvent plus compliqué. Au SE-Unsa, on le sait parce que cela fait régulièrement l’objet d’inquiétudes de la part des enseignant·es, notamment ceux à la direction d’une école. Parce que les frontières entre l’école, le périscolaire et la mairie ne sont pas toujours claires pour les parents. Il arrive donc que certaines questions parviennent jusqu’au conseil d’école jusqu’à l’envahir, avant même d’avoir été traitées par les services concernés, qui ne siègent pas au conseil.
3 – Quand le conseil devient trop lourd
Nous en parlions lors du premier épisode de ce podcast, le SE-Unsa mène une enquête sur l’état des relations entre l’école et les familles. Un certain nombre de collègues le disent : le conseil d’école, c’est devenu un espace où se polarisent les tensions. Parmi les quelques milliers ayant déjà répondu, ils sont plus d’un·e enseignant·e sur trois à estimer que c’est le cas. Entre parents et mairie, souvent. Entre familles et école, parfois. Et au milieu, le directeur ou la directrice, à la présidence du conseil, essaie de tenir le cap de l’ordre du jour de façon constructive.
Ce qu’il faut accepter, c’est que tout ne peut pas se régler ici, en une soirée, dans une salle où chacun parle au nom d’un autre : les représentant·es de parents pour les familles, les enseignant·es dont le directeur ou la directrice pour l’institution, l’élu·e pour tous les services de la collectivité impliqués dans le fonctionnement de l’école, du périscolaire et de la cantine.
Et ça, il faut le rappeler sans s’excuser : le conseil d’école n’est pas un bureau des réclamations, on n’y mène pas un audit. Ce n’est pas un espace de reddition des comptes, mais un espace de concertation au sein de la communauté éducative. C’est un lieu où on fait le point, où on partage ce qui a été discuté ailleurs, où on trace des perspectives communes dans le but d’améliorer le climat et la réussite scolaires.
4 – Comment les parents peuvent prendre la parole
Pour que cela fonctionne, le rôle des représentant·es de parents est essentiel.
Tout au long de l’année, ils recueillent les questions des familles. C’est souvent peu avant le conseil qu’ils reçoivent des alertes, des inquiétudes, parfois des colères. Mais entre ce recueil et le conseil, c’est là que le rôle de médiation des parents entre en jeu.
Le principe, c’est qu’avant de les porter en conseil, ils les transmettent à l’interlocuteur concerné : un·e enseignant·e, la mairie, le service périscolaire, selon le sujet. Ce principe, c’est ce qui permet aux représentant·es de parents de jouer pleinement leur rôle de relais et de médiateurs entre les familles et les partenaires institutionnels. Cela évite les malentendus en séance, voire l’absence de réponse, et rend leur parole plus efficace pendant le conseil.
Quand une difficulté survient à propos du temps périscolaire par exemple, il est préférable qu’elle ait été abordée en amont avec les responsables du service, pour que le conseil puisse parler de façon apaisée et constructive du dialogue engagé avec les personnels concernés. Ainsi, le jour du conseil, cela limite les questions à froid auxquelles, parfois, personne ne peut vraiment répondre concrètement.
— Mais alors ça veut dire qu’on ne peut pas parler de tous les sujets qui concernent l’école au conseil d’école ?
En réalité, c’est une question d’angle.
En tant que syndicat, le SE-Unsa revendique le respect des missions des personnels. Cela participe à l’amélioration des conditions de travail en clarifiant les rôles et la communication.
Quand un directeur ou une directrice est interrogé·e sur un service qui ne relève ni de sa responsabilité, ni de son autorité, il y a un risque à aller soi-même à la recherche de la réponse et un risque supplémentaire à verbaliser cette réponse qui ne lui appartient pas en conseil. Le premier risque est de donner l’impression que le directeur ou la directrice est seul·e en charge de chercher des solutions à tout problème à l’école. Le second participe à entretenir le flou sur les responsabilités concernant les différents temps de l’enfant : le directeur n’a pas à répondre des temps qui ne relèvent pas de son autorité. En revanche, il lui appartient d’entretenir les relations avec tous les partenaires de l’école. Comment donc traiter les questions de cantine et de périscolaire, qui sont bien dans les thèmes à aborder en conseil d’école ? En orientant à tout moment de l’année les représentant·es de parents d’élèves vers les personnels municipaux ou associatifs en charge, celles et ceux qui peuvent légitimement entendre leurs préoccupations et y apporter des réponses. De cette façon, le dialogue direct s’installe, chaque fois que cela est nécessaire et pas seulement trois fois par an.
Les représentant·es de parents exposent la situation en conseil, les échanges déjà engagés et ce qui reste à faire pour parvenir à une solution. Les sujets sont bien abordés, comme il se doit, et de façon bien plus satisfaisante.
Cela change tout parce que le conseil d’école redevient un lieu d’information partagée, pas un tribunal. Et surtout, cela valorise le rôle des représentant·es de parents : celui de médiateurs qui se saisissent des alertes pour participer à l’amélioration du climat scolaire et qui partagent leur action au sein du conseil.
5 – Le rôle du directeur ou de la directrice
Et puis, il y a le rôle de la présidence du conseil d’école. Ce rôle, c’est un équilibre subtil.
Tenir le cadre sans paraitre autoritaire. Donner la parole sans perdre le fil. Écouter sans tout endosser.
En réalité, présider un conseil, c’est un travail d’équilibriste. Chacun·e trouve un équilibre à sa manière. Chacun·e développe ses propres réflexes, ses phrases, ses repères, ses habitudes rassurantes.
On doit parfois reformuler pour apaiser, synthétiser pour avancer, relancer pour inclure.
Par exemple :
- quand une question arrive trop chargée d’émotion, on peut proposer de la remettre dans le cadre :
> « Je note cette question. Le conseil ne peut pas y répondre directement, mais je vous transmets les coordonnées du service concerné dans les prochains jours pour que vous puissiez échanger directement, et vous nous ferez un retour à la prochaine séance pour tenir le conseil informé des avancées. J’ajoute ce point au prochain ordre du jour. » - quand le débat dévie, on peut rappeler le cadre commun :
> « Je comprends ce qui vous inquiète personnellement en tant que parent, mais notre rôle ici, c’est de voir comment cela impacte la vie de l’école et des élèves. »
- quand une question arrive trop chargée d’émotion, on peut proposer de la remettre dans le cadre :
Ces formulations ne règlent pas tout. Mais elles participent à préserver la qualité de l’échange et aussi la sérénité du collectif. Chacun·e est entendu·e dans son rôle et dans le cadre du conseil.
6 – Quand on sort du conseil fatigué… mais content
On ne va pas se mentir : il y a des conseils d’école qu’on termine vidé·e. Parce que ça s’est éternisé. Parce qu’il a fallu contenir, se contenir, recadrer, rassurer.
Et pourtant, même ces soirs-là, il y a souvent une petite satisfaction : celle d’avoir tenu le cap, d’avoir permis à chacun·e de s’exprimer, d’avoir maintenu le dialogue.
Ce n’est pas rien.
Le conseil d’école, c’est aussi un moment de reconnaissance. Le conseil d’école donne à voir le travail collectif de l’équipe : les projets, les réussites, les coopérations entre enseignants.
C’est important de ne pas l’oublier.
Prendre le temps, dans chaque conseil, de valoriser une action, une initiative, une amélioration, c’est déjà redonner du sens.
7 – Quelques repères utiles pour la présidence
Quelques astuces simples peuvent aider :
- Envoyer l’ordre du jour à l’avance, en laissant la possibilité aux représentant·es de parents de proposer des points qui peuvent étayer ou s’ajouter à l’ordre du jour.
- Préparer les points « chauds » du moment avec les interlocuteurs concernés avant le conseil.
- Mettre en valeur le travail des élèves et des enseignant·es en leur donnant la parole : une initiative, une exposition, un projet, une sortie, la façon dont le projet d’école est décliné dans les classes, etc.
- Et surtout, terminer sur des perspectives : ce qui avance, ce qui reste à faire, ce qu’on fera ensemble. C’est notamment prévu pour le dernier conseil d’école de l’année.
Cela donne du sens, du rythme au conseil, et surtout, cela permet d’installer la confiance.
8 – Clôture – Prendre soin du collectif
Quand la salle se vide, que les chaises se rangent, il reste un mélange de soulagement et de fatigue.
Ce n’est pas qu’un simple moment administratif, le conseil d’école. C’est un espace où se fabrique un bout du vivre-ensemble, où l’on prend la température des relations au sein de la communauté éducative.
Quand chacun·e repart avec le sentiment d’avoir été écouté·e, même sans avoir tout obtenu, c’est déjà une réussite.
Et si, dans le brouhaha du quotidien, on garde ce fil-là — celui du dialogue et de la reconnaissance — alors le conseil d’école retrouve son rôle premier : celui d’une instance vivante, au service de l’école.
Merci d’avoir écouté cet épisode de Direction l’école, un podcast du SE-Unsa.
Si vous avez été sensible à ce sujet, la 6e Semaine de la Direction d’école à venir au printemps 2026 vous intéressera particulièrement. D’ici là, dans le prochain épisode, nous parlerons de la façon dont on arrive à la direction d’une école, entre expérience de vie et mobilité professionnelle.
À très vite, pour continuer à faire vivre ensemble le projet d’une École publique, plus juste et ouverte à tous et toutes.
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Références :
- Le conseil d’école dans le code de l’Éducation : articles D411-1 à 4.
- Le référentiel d’activité des parents délégués : https://www.education.gouv.fr/media/16955/download
- Revendications du SE-Unsa pour un meilleur fonctionnement et la direction d’école : https://www.se-unsa.org/2025/04/direction-decole-les-revendications-du-se-unsa/
- Votre section locale du SE-Unsa peut vous accueillir pour des stages de formation syndicale autour des questions de direction et de fonctionnement de l’école, contactez-la ! https://www.se-unsa.org/section-locales/
Épisode 1 – Tisser les relations École-famille, on en parle ?
Description de l’épisode
Dix ans après sa première enquête sur les relations entre l’école et les familles, le SE-Unsa relance la consultation.
Dans ce premier épisode de Direction l’école, nous revenons sur ce que l’enquête de 2013 avait permis : rouvrir le dialogue social, valoriser la parole des équipes, et replacer la coéducation au cœur du projet pour l’école.
En 2025, le contexte a changé : alerte sociale sur les conditions de travail, tensions accrues avec certaines familles, circulaire ministérielle réaffirmant la place des parents, et publication du baromètre de l’Autonome de Solidarité Laïque signalant la hausse des violences envers les personnels.
Pourquoi relancer cette enquête ? Pour écouter, comprendre, agir.
Parce que le lien entre l’école et les familles ne se décrète pas, il se construit.
Transcription
Une invitation à prendre la parole
Ce premier épisode, c’est une invitation. À réfléchir, à témoigner, à partager.
L’enquête de 2013
Il y a dix ans, en 2013, le SE-Unsa lançait une grande enquête sur les relations entre l’école et les familles. À l’époque, le contexte était tendu. La réforme des rythmes scolaires venait bousculer les équilibres entre les temps d’enseignement, les activités périscolaires et la vie des familles. Beaucoup d’enseignantes et d’enseignants se sentaient pris entre des attentes contradictoires.
Cette enquête avait permis quelque chose de rare : rouvrir le dialogue social, notamment autour de la direction d’école. Mettre des mots sur ce que vivaient les personnels, mais aussi donner une place à leur expertise du terrain. Elle avait abouti à des propositions concrètes sur la coéducation, et contribué à faire reconnaitre que le lien école-familles n’était pas une question périphérique : c’était une question centrale pour la réussite des élèves et la sérénité des équipes.
10 ans plus tard, relancer l’enquête
Dix ans plus tard, nous avons choisi de relancer cette enquête, afin de mesurer l’évolution des réponses une décennie après. Parce qu’entre-temps, beaucoup de choses ont changé. Parce que le lien entre l’école et les familles s’est à la fois transformé, complexifié, parfois abimé. Parce qu’aujourd’hui, dans de nombreuses écoles, on ressent à la fois une attente forte des parents, une pression administrative plus lourde, et un besoin de reconnaissance qui reste trop souvent sans réponse.
Alors relancer cette enquête, c’est repartir de la réalité du terrain. C’est redonner la parole à celles et ceux qui la font vivre au quotidien : les directrices, les directeurs, les équipes enseignantes. Pour le SE-Unsa, c’est aussi une manière de dire : nous voulons recueillir ce que vivent les équipes pour agir concrètement à la fois en termes d’accompagnement, mais aussi auprès de l’employeur.
Les contextes de l’enquête
Cette relance s’inscrit dans un contexte syndical particulier.
En aout dernier, le SE-Unsa a déposé une alerte sociale sur les conditions de travail des personnels, notamment les enseignants et enseignantes qui sont à la direction d’une école ou qui sont chargé·es d’une école. Cette alerte n’est pas sortie de nulle part. Elle est née d’un constat partagé : celui d’une fatigue croissante, voire d’un épuisement, d’un sentiment d’isolement dans les écoles, et parfois d’un désarroi face à des situations de tension ou de violence qui s’aggravent. Le dialogue social, c’est ce qui permet de faire remonter la réalité du terrain, d’en tirer des propositions, et de redonner espoir aux équipes. Cette enquête, elle s’inscrit dans cette démarche : écouter pour construire.
Du côté du ministère, le contexte aussi a bougé.
La ministre précédente a inscrit, dans la circulaire de rentrée 2025, la nécessité de donner une place renouvelée aux parents d’élèves dans la vie de l’école. Sur le papier, c’est une intention positive. Mais sur le terrain, la question reste entière : comment, concrètement, faire vivre cette coéducation sans moyens alloués, quand les équipes manquent de temps, de formation et parfois de soutien face à des situations de tension ? Et surtout, comment penser cette coopération sans que les personnels aient l’impression qu’on leur demande toujours plus, sans reconnaissance en retour ?
Enfin, il y a le contexte social, plus large.
Le baromètre Climat scolaire de l’Autonome de Solidarité Laïque (ASL), publié récemment, montre une aggravation des situations de violence envers les personnels. Des insultes, des menaces, des mises en cause publiques… Derrière ces chiffres, il y a des femmes et des hommes qui tiennent, souvent seuls, le quotidien de leur école.
Relancer l’enquête sur les relations école-familles, c’est aussi se donner les moyens de comprendre ces tensions, d’en mesurer les causes, et de proposer des leviers d’action : pour protéger, pour soutenir, pour reconstruire du lien. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit : retisser du lien. Entre les familles et l’école, entre les personnels eux-mêmes, parfois, mais aussi entre les équipes et leur institution. Au SE-Unsa, nous pensons que cette enquête peut y contribuer, comme cela a été le cas il y a dix ans.
La démarche
Alors, pourquoi cette enquête, aujourd’hui ? Parce que pour avancer des propositions au bénéfice des personnels, nous voulons d’abord les écouter. Écouter ce que vivent les personnels sur le terrain : leurs difficultés, leurs réussites, leurs doutes, leurs trouvailles aussi.
Écouter, sans juger, ce qu’ils ont à dire sur la manière dont les relations avec les familles ont évolué ces dernières années. Parce que derrière chaque école, chaque équipe, il y a des réalités très différentes : des contextes paisibles où la confiance s’est construite, et d’autres où chaque échange devient une épreuve. Cette enquête, c’est une photographie collective. Elle doit nous permettre de voir ce qui va bien, à comprendre ce qui se dégrade, et à imaginer ensemble comment rétablir un équilibre durable.
On le sait : dans une école, tout commence par la confiance. Celle des familles envers l’équipe, mais aussi celle de l’équipe envers les familles. Et cette confiance ne se décrète pas : elle se construit, petit à petit, dans le quotidien, dans la cohérence, dans la parole tenue.
Quand on dirige une école, on le mesure chaque jour. Le moindre malentendu peut devenir un incident. Une information mal transmise peut se transformer en rumeur.
Et pourtant, c’est aussi là que se jouent les plus belles réussites : quand une famille comprend comment aider son enfant ; quand un enseignant se sent soutenu ; quand le collectif respire.
Le SE-Unsa a toujours défendu cette vision : celle d’une école qui s’appuie sur la confiance, sur le respect réciproque, sur la coopération entre les partenaires. Et pour que cette coopération existe, il faut des personnels écoutés, formés, accompagnés. Pas seulement rappelés à l’ordre quand ça ne va pas.
Les directrices et directeurs d’école le savent bien : ils sont en première ligne pour apaiser, expliquer, recadrer parfois. Mais ils sont aussi les mieux placés pour repérer ce qui fonctionne, pour inventer des manières d’agir, pour faire vivre un climat scolaire apaisé.
L’enquête comme levier d’action
C’est pour cela que nous avons besoin de vos retours, de vos analyses, de votre expérience au quotidien. Parce que sans les personnels, sans nous tous, aucune politique éducative ne tient.
Dans les prochains mois, les résultats de cette enquête nourriront notre travail syndical :
au niveau national, pour peser dans le dialogue social ; mais aussi localement, pour construire des propositions concrètes, réalistes, issues du terrain.
Notre objectif n’est pas de faire un énième constat d’impuissance. Notre objectif, c’est d’ouvrir des pistes.
- Comment mieux former les personnels à la relation aux familles ?
- Comment mieux soutenir les équipes confrontées à des situations de tension ?
- Comment reconnaitre enfin le rôle réel des directeurs et directrices dans la qualité du climat scolaire ?
Participer à cette enquête, c’est une manière simple et concrète de faire bouger les lignes. Cela prend quelques minutes, mais c’est une pierre à l’édifice.
Chaque réponse, chaque mot, chaque nuance aide à construire une parole collective plus forte, plus crédible, plus utile. Parce que ce que nous voulons, ce n’est pas une école qui subit la société, c’est une école qui la construit, avec les familles, pas contre elles.
Ce premier épisode, c’est une invitation. À réfléchir, à témoigner, à partager. Parce que derrière chacune de nos enquêtes, il y a une conviction : que la parole des personnels mérite d’être entendue. Parce que le SE-Unsa, c’est ce syndicat qui se saisit de cette parole pour faire avancer les choses, concrètement, au profit des personnels et des élèves.
Merci d’avoir écouté ce premier épisode de Direction l’école.
À vous de nous dire !
Si vous ne l’avez pas encore fait, prenez quelques minutes pour répondre à l’enquête sur les relations école-familles. Le lien est ci-dessous.
À très vite, pour continuer à faire vivre ensemble le projet d’une École publique, plus juste et ouverte à tous et toutes. Si cet épisode vous a plu, dites-le-nous en commentaire et abonnez-vous !
Références :