La nouvelle sectorisation des collèges (depuis 2022, voir carte ci-dessous) s’appuie sur deux nouveaux collèges et sept collèges « accueillants » les élèves des anciens secteurs de Badiou et de Bellefontaine.

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Le comité s’est déroulé en deux partie.
Trois débats simultanés (la place des parents ; « l’attractivité » des établissements et les élèves en grandes difficultés) et avait commencé par une réunion plénière.

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Le conseil départemental

Le vice-président du Conseil départemental (CD) a rappelé : « la volonté de fédérer et de dépasser les constats ; depuis 2015, un refus de la fatalité de la ségrégation sociale et scolaire, avec une communication pour l’amélioration de la mixité dans les collèges.
Le travail est toujours en cours… »
La convention (signé avec l’Éducation nationale) est unique en France et s’est maintenue malgré les changements ministériels et locaux…

Le CD a détaillé, par un diaporama, le projet mixité, tel qu’il est en 2025.

– Les statistiques montrent une augmentation du nombre d’élèves et de collèges en Haute-Garonne (avec 86 % scolarisés dans le public).

– On voit que, sur Toulouse, la ségrégation ne diminue pas
 : les collèges publics accueillent 44 % d’élèves issus de famille défavorisées (en augmentation) alors que le privé est à 6,5 % !

– Les données chiffrées (Voir diapo ci-dessous, sur le département et sur la ville de Toulouse) montre aussi que les collèges privés se concentrent sur Toulouse (60 % de leur élèves alors que ce n’est qu’un quart du département) et sont créateurs de ségrégation.

On le résume en une équation : Moins de privé = plus de mixité

– Le CD a aussi détaillé les « appuis » de leur politique : les transports, les liens écoles/collèges, les CLAS, les Services civiques dédiés…
Les actions pour développer l’attractivité, la réorganisation de la direction du CD et le bonus/ malus financier.

« Nous sommes dans le deuxième temps » : depuis l’ouverture des 2 collèges Weiss et Philippe.

– Il y a 70% du respect de la sectorisation (évitement en particulier avec les familles de Tournefeuille).

– A la rentrée 2024, il y a 611 élèves au collège Philippe et 589 élèves au collège Weiss.
– Les 7 collèges « favorisés » accueillent toujours des élèves des anciens secteurs Badiou-Bellefontaine.

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La Dsden

– La Dsden (via le Dasen, Arnaud Leclerc) a aussi porté cette volonté de mixité :  » L’école a pour mission de faire réussir tous les élèves. Cette coopération (avec le conseil départemental) fonctionne très bien… »
Il a ajouté qu’il fallait continuer à mesurer « quelles sont les plus-values quantitatives et qualitatives. »

– La Daasen (Anne Faurie Herbert) a répété que  » La mixité est un sujet très politique mais pas totalement consensuel, il est important d’œuvrer ensemble de concert pour renforcer notre action commune… »

– Le suivi des cohortes concernent plus de 2000 élèves (les premiers ont passé le Bac en 2024)
– Pour la dsden, la préoccupation de la mixité est celles des adultes et non des jeunes.

« Quatre effets sont recherchés : une plus grande diversité des orientations, l’acquisition de compétences sociales et scolaires, la réduction des inégalités sociales et une meilleure poursuite d’études… »

– La dsden détaille les moyens attribués au projet pour l’éducation nationale : 26 ETP dédiés à la mixité (dont des MMS, assez inédit en France) »
– Les dispositifs d’accompagnement et de suivi (ex l’élargissement du périmètre des Cités éducatives, les Cordées de la réussite, le mentorat, le tutorat, les projets de réseaux amendés) ont été peu à peu modifiés.

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Pour le SE-Unsa

Pour le SE-Unsa, les « moyens » dont parle la dsden oublie de mentionner les heures et postes « récupérés » par la suppression de deux établissements REP+.

Nous souhaitons aussi que ce travail sur la mixité ne soit pas limité à ces 9 collèges : si les difficultés et les réussites sont étudiées en détail dans le dispositif mixité ; elles existent aussi dans d’autres collèges.

Avec une sectorisation des REP qui date de plus de 10 ans, avec une publication des IPS… de nombreux indicateurs montrent que la volonté – du département et de l’éducation nationale – d’une mixité sociale dans les collèges doit s’étendre au-delà des 9 établissements concernés.

Dans le département :

Sur Toulouse :

La sectorisation :

Comité de suivi « mixité » de mars 24

Le 4 mars 2024, le conseil départemental (CD) a réuni le  » comité mixité  » sur une journée (Voici un premier retour en attendant d’avoir les documents de travail).

Ces réunions s’inscrivent dans le projet du CD d’organiser réellement la mixité dans les collèges de l’agglomération Toulousaine (Les deux collèges les plus « ségrégués » de la ville ont été fermés entre 2017 et 2021 et les élèves répartis dans des collèges « favorisés » ; depuis 2022 deux nouveaux collèges et 7 collèges « favorisés » accueillent les élèves des collèges fermés).
Le comité suit le projet et réfléchit à son devenir.

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Durant la matinée, le conseil départemental et la Dsden ont présenté
– Le bilan des réflexions des ateliers du comité précédent
– L’observatoire académique de la mixité sociale
– Un bilan sur la situation actuelle des collèges

(Nous attendons l’envoi de ces documents, nous les publierons)

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La FCPE a pu présenter une étude sur les différences entre les IPS de chaque secteur de collège (plutôt équilibrés) et la réalité des IPS de chaque collège (moins équilibrée) …

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Le SE-Unsa a rappelé ( dans ses déclarations ) :
– Que la raison première du manque de mixité sociale est connue (et financée) : le privé !
– Que si le CD fait un travail utile et nécessaire sur la sectorisation, il ne doit pas limiter son attention à ces 9 collèges, d’autres aussi ont besoin de soutien.
– Que l’Education nationale percute complétement les efforts de mixité avec le « choc des savoirs » qui impose un tri social des élèves du collège.

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L’avis du SE-Unsa :

– Si nous voyons que le conseil départemental mobilise des moyens conséquents, fait un travail de recherche (M Ben Ayed est intervenu) et de suivi ; nous sommes moins convaincu par l’implication de notre ministère…

– Malgré ce bémol, la convention (qui engage le rectorat sur des moyens) est une première en France et, si 9 autres départements ont aussi engagé ce travail sur la mixité, nous sommes scrutés par beaucoup dans le pays.

– Cet exemple haut-garonnais est un modèle pour certains, un repoussoir pour d’autres, il est pour nous une application concrète de revendications.
C’est bien un « enjeu sociétal » (dixit le vice-président du CD) qui va éclairer les débats nationaux à venir.

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L’après-midi a été consacré à un travail de recherche sur « les freins et les leviers » pour améliorer et pérenniser cette recherche de mixité.

Le comité réuni les représentants du CD, de la mairie, des personnels (Unsa et FSU présents), des parents (FCPE) ainsi que des personnels concernés (principaux, MMS, coordo REP…) et des associations intervenantes…

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La déclaration de l’Unsa-Education (5 mars 24)

Comité de suivi « mixité » de avril/mai 2023

Le 7 avril, puis le 23 mai 2023, le conseil départemental a enfin réuni le « comité mixité » qui évalue et suit le projet départemental pour restaurer une certaine « mixité sociale  » dans les collèges de l’agglomération toulousaine.

Rappelons qu’il ne s’agit que de mettre en oeuvre le premier article du code de l’éducation (L 111-1), que beaucoup voudrait oublier :
 » L’éducation est la première priorité nationale… Le service public de l’éducation… contribue à l’égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative…. Il veille également à la mixité sociale des publics scolarisés au sein des établissements d’enseignement…. « 

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Après les fermetures des deux collèges les plus « ségrégués » de la ville et la répartition des élèves dans 11 collèges « favorisés » ;
La rentrée 2022 marque l’ouverture des deux nouveaux collèges avec de nouveaux secteurs (et 7 collèges accueillent toujours des élèves)

Les réunions ont essayé d’évaluer cette nouvelle situation pour l’améliorer…
Il est maintenant acté que le comité se réunira au moins deux fois par an.

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Le SE-Unsa est intervenu pour rappeler que notre soutien aux principes du projet ne masque pas toutes les difficultés que connaissent les deux nouveaux établissements depuis leur ouverture.

Il faut remédier à ces problèmes, pour les élèves et personnels concernés, mais aussi pour montrer le bienfondé de ce projet (que certains voudraient voir échouer…).

En réponse à la déclaration de l’UNSA-Education, le Vice-Président du département dit avoir conscience des enjeux sociétaux et éducatifs qu’engendrent les ouvertures des collèges St Simon et Guilhermy.
Il précise que l’accès au collège St Simon (traversée de l’avenue Eisenhower) est un point sensible : le département a alerté Toulouse métropole sur les aménagements nécessaires à la sécurité des élèves en transit.
Les discussions sont en cours avec la collectivité…

Le département a présenté, comme d’habitude, un long diaporama sur la situation. Il a rappelé qu’il fut à l’initiative du projet.

Il précise qu’il aménage aussi d’autres collèges (R. Parks, G. Sand et Stendhal ).
– Il ajoute que certains établissements privés ont eu un malus financier (15 établissements pour un total de 181000 €, Cf diapo ci-dessous) car ils ont une carence de mixité sociale au sein de leurs effectifs.
– Les statistiques montrent que les écarts de performance ont été considérablement réduits grâce au projet mixité.
On observe également une majoration des mentions obtenues au DNB par les élèves venus du quartier du Mirail suite à leurs affectations dans les collèges d’accueil.
Le taux d’accès à la 2nde GT a également été amélioré sur ce public…

– Pour les nouveaux établissements, de nombreuses demandes de dérogations ont été refusées, 14 pour Guilhermy et 59 pour St Simon.
– L’ouverture des nouveaux collèges a permis la nécessaire baisse d’effectifs au collège Vauquelin.
– Au nouveau collège de St Simon, il y a 562 élèves avec un IPS moyen de 93. Il y a quasiment 50 % de catégorie socioprofessionnelles (CSP) défavorisée.
– A Guilhermy (604 élèves), il y a un IPS moyen de 101.

– La Dsden 31 souhaite « la carte des formations la plus ouverte possible pour ces élèves » : l’affectation post 3e sera examinée avec précision entre les lycées de Tournefeuille, Cugnaux et Rive-Gauche à Toulouse.

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Déclaration Unsa 7 avril 23

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Comité de suivi « mixité » de mars 2022

Le comité mixité s’est à nouveau réuni, suite à la demande des syndicats enseignants, le 10 mars 2022.
Il faisait suite aux « rencontres nationales mixité sociale à l’École » qu’a organisé le conseil départemental de Haute-Garonne en février.

Les débats ont prolongé le rapport présenté en début de « comité mixité » :

Le rapport d’évaluation sur  » le plan d’amélioration
de la mixité sociale dans les collèges haut-garonnais « 

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Le SE-Unsa a rappelé qu’il soutient cette volonté du conseil départemental de construire une mixité pour l’ensemble des élèves.
Nous soutenons cette démarche qui parait « exceptionnelle » alors qu’elle devrait être la norme dans notre système scolaire.

Nous soutenons le principe, mais nous avons mis en lumière les manques et les freins :

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La recherche d’entre-soi d’une certaine catégorie de population qui refuse, par le privé ou par la triche, de participer au « vivre ensemble »

Cette ségrégation se voit en une image, page 10 du rapport,
qui évalue la sociologie des parents… Le diagramme.

La Dsden a répondu en confirmant notre constat :
–  » Si le privé représente 14% des élèves du département, sur l’agglomération toulousaine, cela représente… 30 % des élèves « 
– Vous avez raison de dénoncer, aussi, la « triche » avec de fausses adresses. Cela « saute aux yeux » et nous devons faire encore plus pour s’y opposer ».

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– Le manque de moyens (et même leur baisse avec la suppression de l’APM) de plusieurs établissements « presque-REP ».

– Le manque d’information et de recherche de « mixité » du conseil régional.
Manque particulièrement visible avec l’ouverture d’un nouveau lycée qui ne désengorge pas du tout des établissements « favorisés » et met en difficulté le lycée R Naves…

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– L’organisation de la mixité (filles-garçons), selon le rapport pré-cité, est aussi un problème dans le fonctionnement de certains établissements…

Pour le SE-Unsa, cette mise en lumière, est bien une réalité qui nécessite un travail de l’institution.
La mise en place de la mixité, dans les établissements scolaires, ne s’est jamais accompagnée d’une réflexion sur sa mise en œuvre…

Il n’est pas acceptable qu’un groupe (les filles) se retrouve avec moins de droits qu’un autre groupe (les garçons) dans leur parcours scolaire…

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Le SE-Unsa a aussi interpelé le conseil départemental et la Dsden sur des situations particulières.
Nos avons informé, en retour, les collègues et collèges concernés.

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Le diagramme des PSC des collèges

Comité « mixité » du 5 oct 2021

– La fermeture des collèges Badiou et Bellefontaine (avec une répartition des élèves sur 11 autres collèges) est un projet du conseil départemental qui tente de rétablir la mixité sociale dans l’agglomération Toulousaine.
A partir de la prochaine rentrée (sept. 2022), deux nouveaux collèges doivent ouvrir et leur secteur va être défini…

– Depuis le début le SE-Unsa soutient les principes et la philosophie de ce projet.
Nous continuons également à porter nos revendications pour une vrai mixité sociale, partout…

le bilan ?


L’objectif du conseil départemental, lors de ce comité, était surtout de présenter un bilan d’étape du projet :

– Le re-sectorisation des élèves montre une amélioration des résultats scolaires : Alors que seulement 50 % des 3e de Badiou obtenaient le DNB (avec une moyenne nationale autour de 85 %), la cohorte issue de ce secteur réussit à 63 %.

– Les élèves et les familles aspirent à la mixité : 4 élèves sur 5 ont choisi d’aller au lycée de secteur de leur collège et 1 sur 5 a choisi le lycée Rive gauche.

– Ces premiers résultats doivent être approfondi (le CD poursuit des études plus qualitatives) pour avoir une évaluation plus précise…

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Ces premiers retours confortent l’orientation du SE-Unsa : pour les élèves et pour la société, nous devons « vivre ensemble »…

Le bilan détaillé fut répété, le lendemain, à la presse par le conseil départemental : Bilan : la mixité sociale dans les collèges

 

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Le rectorat (M Destable, Daasen) a rappelé son soutien et son appui au projet : 6e limités à 25, postes « mixité »…

Le SE-Unsa a rappelé que le rectorat a « en même temps » baissé les moyens des établissements en REP (par exemple, moins 50 heures pour G Sand…)

Nous avons aussi répété que le financement du privé, même si c’est un problème national, doit être dénoncé partout : il préserve des « ghettos » et détourne l’argent de tous au profit exclusif de quelques uns…

 

Le SE-Unsa a aussi interpelé le rectorat sur son peu d’efficacité pour empêcher les fausses adresses qui se multiplient en CM2.
Le Rectorat n’a rien répondu…

La suite…
Nouveaux collèges, nouveaux secteurs…


– En septembre 2022, deux nouveaux collèges ouvrent, « Guilhermy » et « Saint Simon ». Le Secteur de Vauquelin sera aussi revu.

Cela modifiera des secteurs de Cugnaux, de Tournefeuille et à Toulouse de Reynerie, Bellefontaine, Saint-Simon, Lardenne…

– Ces nouveaux collèges ne seront pas « REP » et leur objectif est de permettre la mixité…
Le conseil départemental présentera les projets de sectorisation dans des réunions publiques entre le 12 et le 19 octobre.

– SE-Unsa : Quel devenir pour les 11 collèges « accueillants » actuellement des élèves ?
– M Gibert (VP du Conseil dép.) : « L’immense majorité des 11 collèges continuera à accueillir des élèves des secteurs du Mirail ».

– SE-Unsa : Des élèves passeront devant un nouveau collège pour être scolarisé plus loin ?
– M Gibert : C’est possible, si c’est cette option qui permet la mixité. Nous ne pouvons pas vous donner plus de précisions puisque les réunions à venir feront peut-être évoluer le projet…

 

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SE-Unsa : Quels autres changements de sectorisation ? La mixité n’est pas utile qu’autour du Mirail, que comptez-vous faire ailleurs (Par exemple, H Auclert à Toulouse).
Rectorat : Vous avez raison, il y a aussi à Colomiers, à Muret… des secteurs à revoir
M Gibert : Pour Toulouse-nord et ailleurs, oui, il faut des modifications. Nous les ferons avec l’arrivée des nouveaux collèges…
(Traduction : pas de modifications prévu pour sep. 2022 mais des discussions en 2023, 2024…)

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Comité « mixité » du 5 janvier 2021

Le comité « mixité sociale » en Haute-Garonne doit suivre et évaluer le projet du conseil départemental qui essaie d’améliorer la mixité dans les collèges de l’agglomération toulousaine.

Il y a eu deux fermetures de collèges avec le transferts des élèves dans d’autres collèges, des redécoupages de secteurs et deux ouvertures de collèges prévues en 2022…

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Cette « instance » initiée par le conseil départemental ne s’était pas réunie depuis 9 mois. Avant la discussion autour d’un long diaporama, la réunion a commencé fort…

Le président du département (M. Méric qui ne siège pas d’ordinaire) a débuté la réunion avec un bilan rappelant que le département était « un peu seul au départ ».
Nous avons tous compris que l’éducation nationale n’était pas toujours très aidante, surtout au départ du projet…

Il a continué en développant sur « l’outrage » que constituait la ghettoïsation des collèges fermés (message à peine caché contre la politique d’urbanisation de la mairie…)

Le Recteur était aussi présent (M. Fourar, jamais présent d’ordinaire). Il a rappelé l’investissement de l’éducation nationale aux cotés du département, sa volonté de réussite dans ce projet…
Sa volonté de l’étendre aux lycées dans le futur…
Le Recteur voudrait analyser le fruit de cette mixité à travers l’analyse des résultats scolaires des élèves issus de cette mixité sociale…

L’Unsa-éducation a rappelé son soutien à ce projet et notre vigilance dans la mise en œuvre…
Nous avons regretté que cette réunion se tienne sans document et sans que l’on puisse interroger les personnels (convoqués le 24 décembre pour le 5 janvier !). Nous représentons les enseignants, les administratifs et chefs d’étab… et nous tenons à interroger nos collègues avant de siéger.

Nous avons encore rappelé (et nous fûmes les seuls) au Recteur, au Dasen et au président du département, qu’ils existent des « ghettos » contre lesquels on ne lutte pas :
– La quinzaine d’établissements privés qui « choisissent » leurs élèves en fonction de la taille du portefeuille de leurs parents…
– Et quelques établissements publics « du centre ville » qui accueillent des enfants sans problèmes sociaux mais qui « aménagent » dans des garages, des commerces, des studios, des mansardes, parfois à plusieurs… au moment de s’inscrire en 6e…

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Profitant de leur présence, nous avons aussi posé directement plusieurs questions :

– Pour le collège Bellefontaine : quel schéma à venir pour 2021-2022 ? Laisser les 3e seuls dans le collège ? Une réflexion est-elle engagée ?

Réponse (à coté) de M. Méric :  » le département est propriétaire des locaux (ce n’est pas comme à Badiou déjà fermé), donc les batiments accueilleront un service public. Même si la ville de Toulouse voudrait visiblement y faire passer une route… »

Rien n’est répondu sur le schéma de fermeture progressive de ce collège. (L’Unsa demandera à nouveau au CDEN du 14 janvier).

Pour les deux nouveaux collèges (Eisenhower et Guilhermy, route de St Simon), quel secteurs ?
– Quel impact sur les onze établissements qui accueillent les élèves des deux collèges fermés ?
– Parmi ces derniers, quels établissements quitteront le dispositif ?
– Que deviendront les moyens donnés spécifiquement (6e à 25) ?

Réponses :
Un CDEN « sectorisation 2021 » le 14 janvier prochain permettra d’aborder ces sujets.
– Comme d’ordinaire, un CDEN (en janvier 2022) validera définitivement les nouveaux secteurs, qui seront discutés publiquement à l’automne 2021. La réflexion commence dès le printemps 2021…

– Avant de monter en charge sur cette baisse d’effectif (demande de l’Unsa pour les autres niveaux) dans les classes, le Dasen préfère d’abord de comptabiliser les élèves ULIS dans tous les collèges du département.

*
L’analyse du dispositif…


Projection d’un long diaporama
incluant des travaux de recherche, des images des travaux, des statistiques sociales et pédagogiques…
Il a été présenté à plusieurs voix, le conseil départemental et le Dasen-adjoint sollicitant IEN, IA-IPR, chercheur.es, chef/fe d’étab… pour préciser chaque sujet.
Qu’avons-nous noté ? :

La ségrégation urbaine et le phénomène d’évitement dans le secteur public (concurrence du secteur privé) sont toujours visibles (analyse qui fait écho à notre intervention préalable…)

– Les ouvertures concomitantes des deux nouveaux collèges (report d’un an du premier prévu initialement pour 2021 route de St Simon) rendent le dialogue et la réflexion sur la future sectorisation plus simple : elles seront menées en même temps.

– Le SE-Unsa souhaite évoquer l’évolution du profil social des établissements engagés dans le projet « mixité sociale », en citant la situation difficile du collège des Chalets à Toulouse.
– Certains collèges qui ne sont pas en éducation prioritaire voient leur profil social très largement dégradé depuis 4 ans.

Réponse du conseil départemental :
– La population scolaire à Toulouse augmente de manière significative, c’est un phénomène récent qui complique le projet et les transferts de secteurs.
– La population se paupérise également en ville.
– Les deux algécos au collège de Plaisance du Touch vont rester encore deux ans supplémentaires, le temps que les élèves de Bellefontaine restent dans l’établissement.

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Au niveau pédagogique ?

– Les quatre cohortes de Badiou et les deux de Bellefontaine représentent actuellement 866 élèves.

Les moyens ? La Dsden indique que l’Etat a mis à disposition 6 temps plein de professeurs des écoles, 22 IMP (2 heures par semaine par établissement) et 4.5 AED pour les collèges d’accueil dans le cadre de ce projet.
Le Dasen rappelle que la limitation des élèves à 25 en 6 « coûte » 17 divisions supplémentaires.
(Note SE-Unsa : ces moyens ne déduisent pas les moyens qui ne sont plus utilisés dans les collèges REP + Badiou et Bellefontaine…)

Le niveau scolaire des élèves issus de cette mixité sociale s’est sensiblement amélioré (selon les premières évaluations en maths et en français).

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Le bonus et le malus


Le conseil départemental module à la hausse ou à la baisse la dotation « élèves » ( 54 eurs/élèves peut monter jusqu’à 70 euros et baisser jusqu’à 22 euros !)

– D’après les documents, le système incitatif envers les établissements privés « ne marche pas » pour rééquilbrer la sociologie des établissements.
Le « malus » financier dont font l’objet les collèges privés n’est peut-être pas assez incitatif ?

Comité « mixité » de mars 2020

Comité « Mixité sociale »
pour les collèges de la métropole toulousaine

Le nouveau Dasen 31 Adjoint rappelle le grand intérêt politique sur la thématique de la mixité sociale, au niveau local comme au niveau national.

– Bilan d’étape du dispositif de Mixité sociale dans les collèges Haut-Garonnais

Mme Homs, IEN IO 31 présente les chiffres.
Pour Badiou. Au total depuis 3 ans, le nombre d’élèves issus de la mixité sociale par EPLE s’élève à : Fermat : 145 (20%), Bellevue : 112 (19%), Chalets : 61 (16%), Balma : 57 (11 %), De Vinci (Tournefeuille)  : 54 (11%).

Pour « Bellefontaine » : Plaisance / Touch 36 (14 %), E. Zola 26 (19,5 %) , Michelet, 24 (12,5 %), Labitrie 19 (8,2 %), Cugnaux : 16 (6 %), JP Vernant 11 (5 %).
Sur ces 6 collèges, les effectifs sont plus faibles car le projet a commencé plus tard.
Les pourcentages entre parenthèses correspondent aux pourcentages des effectifs globaux de l’établissement. 

Evolution du profil social des établissements engagés dans le programme. L’IPS (indice de position sociale) sert de baromètre. Les 2 établissements qui ont connus le plus d’impact social sont Bellevue et Fermat.

Entre la 6e et la 4e pour les élèves issus du secteur de R. Badiou, il y a eu une dizaine de déménagements, 2 orientations en Segpa, 3 redoublements (en 6e), 5 exclusions.

Les résultats apparaissent fragiles pour ces élèves (22 sur les 50 observés sont en difficulté) mais ils sont en augmentation sensible. L’AP en est un élément important.
Le climat scolaire est également impacté, mais les apprentissages des codes sociaux et le rapport au travail sont (positivement) changés.

Au collège de Balma, la Principale fait état de quelques résistances dues à la distance et au temps de trajet supposé.

Les temps de transports ont été mesurés : les trajets du matin sont plus longs. Les élèves ont besoin de 40 mn pour aller à Balma, 35 mn aux Chalets, 30 mn à Bellevue et Fermat, 25 mn à E. Zola. Les retours le soir sont tous plus courts.

C’est quasiment l’inverse pour les établissements accueillant le secteur Bellefontaine. Il faut 40 mn le soir pour rentrer de Tournefeuille (De Vinci) ou 35 mn depuis le collège Michelet et Plaisance / Touch.

Le partenariat avec l’AFEV (principalement, mais pas exclusivement) marche bien, et reste un moteur pour l’animation d’ateliers sur la pause méridienne. L’AFEV fournit 2 jeunes en service civique sur 4 jours par semaine de 12h à 14h.

En 2019, le CD 31 a investit plus de 500000 € (dont la moitié de transports scolaires). L’accompagnement dans les bus et la rémunération de l’AFEV comptent également pour une part importante.

Evaluation du dispositif : présentation de la méthode de recherche et d’évaluation par Madame BERTOLINO, doctorante CIFRE

L’amélioration du vivre ensemble et le bien être des élèves sont des objectifs précis du dispositif de mixité sociale. Pour les atteindre, une « coéducation renforcée » de tous les acteurs est mise en place.

Un outil d’évaluation est en cours d’élaboration en produisant un référentiel d’évaluation, en respect avec la loi RGPD.

Seront évalués les effets sur les élèves et leurs familles, sur les parcours éducatifs et sur les pratiques professionnelles.

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Perspectives de travail pour définir la sectorisation du Sud-Ouest Toulousain pour la rentrée solaire 2021 et 2022
(collèges Avenue Eisenhower et Guilhermy)

Le prochain collège du quartier St Simon ouvrira en septembre 2021. Un autre ouvrira en septembre 2022 à Guilhermy.

Les secteurs « historiques » des collèges Badiou, Bellefontaine et Vauquelin seront pris en compte.
Dès le printemps, le CD 31 va commencer les prises de contacts par bilatérales, puis organiser les réunions d’informations en juin 2020 pour enfin présenter le projet en CDEN en octobre prochain.

Les concertations seront ciblées sur les chefs d’établissements concernés, les organisations syndicales, les représentants des parents d’élèves, la ville de Toulouse et la métropole. 1 seul scénario devrait être présenté, qui pourra être amendé.

Les élèves qui ont le temps de transport le plus élevé seront prioritaires pour intégrer le nouvel établissement.

Le collège Vauquelin doit également bénéficier d’un regard attentif.

Les nouveaux établissements en Haute-Garonne ouvrent tous sur 3 niveaux : 6e, 5e et 4e. L’attractivité de ces nouveaux collèges sera « travaillée », surtout auprès des populations scolarisant plus massivement leurs enfants dans le privé.

CDEN de janvier 2020

Projet « mixité sociale » à Toulouse :  un début de sectorisation annoncé.

Le SE-Unsa était présent au CDEN (Comité Départemental de l’EN) qui se tenait au conseil départemental.

A l’occasion d’un point sur les collèges de Haute-Garonne, le conseil départemental a donné une information importante concernant la sectorisation dans le cadre de ce que nous appelons communément « le projet mixité ».

En effet, le CD 31 va proposer aux familles des élèves les plus éloignés (Tournefeuille, Balma, Plaisance du Touch, Cugnaux) de rejoindre les nouveaux établissements qui vont ouvrir en 2021 (l’an prochain) et 2022.
Les élèves qui sont scolarisés sur la commune de Toulouse (collèges Vernant, Fermat, Bellevue, Les Chalets, E. Zola, Michelet) devraient rester sur leurs établissements d’accueil.

Concrètement pour ces derniers collèges, la plupart des élèves des écoles anciennement rattachés à R. Badiou ou Bellefontaine resteraient donc rattachés aux collèges d’accueil actuel au-delà de 2021.
S’il y a quelque chose de positif à en retenir, c’est que les postes créés seront vraisemblablement stables puisque les effectifs resteront.

Il devrait y avoir un « comité mixité » en mars 2020 pour préciser les principes qui vont s’appliquer à la prochaine rentrée.

Concernant de futures et éventuelles dérogations pour rejoindre le nouvel établissement qui ouvrira à la prochaine rentrée scolaire, l’inspection académique serait bien inspirée de laisser les élèves qui veulent aller dans le nouveau collège afin de rassembler l’adhésion de toutes les parties prenantes du projet. Le but étant que ces collèges (ceux qui ouvriront en 2021 & 2022) ne soient pas classés REP, il est fort probable qu’il sera rempli avec des élèves venant aussi des communes du sud de l’agglomération (Cugnaux ou Portet par exemple).

Plus largement, avec les projets de construction de 5 collèges dans Toulouse intramuros d’ici les prochaines années, la sectorisation de cette ville va beaucoup évoluer en peu de temps…

La ville de Toulouse et son agglomération fourmillent de projets immobiliers en cours de réalisation ou déjà avancés administrativement (permis de construire déposés) comme cela est présenté dans le schéma ci-dessous : 

Le SE-Unsa restera vigilant à un respect de l’équilibre social dans chaque établissement et au maintien des moyens alloués. Les conditions de travail des enseignants ne doivent pas se détériorer par le manque d’anticipation de notre administration !

Comité de suivi du 26 novembre 2018 "mixité sociale" dans les collèges toulousains

La vice-présidente du conseil départemental annonce que la transparence sera de mise tout au long des débats, en réponse aux doutes sur cette transparence des décisions émises lors du dernier CDEN…

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Sur le transfert des élèves de R. Badiou

La 1ère cohorte est maintenant en 5e sur les différents collèges d’accueils.
Pour la DASEN, la rentrée « s’est bien passée », avec une arrivée plus importante sur ces collèges en 5e. « C’est un signe de confiance de la population : très peu de demandes de dérogations du fait de la présence d’élèves de la Reynerie ».
Les IA-IPR confirment la bonne adaptation des équipes pédagogiques, malgré les difficultés rencontrées par ces élèves (1/3 a moins de 10 de moyenne en 6e).

En termes d’intégration, il y a des nuances à faire entre l’an dernier et cette année du fait de l’augmentation des effectifs sur place.
Le taux de mixité sociale reste difficile à évaluer : les CSP sont établies sur la base des déclarations des familles.

Au collège Bellevue, le taux de CSP s’inverserait totalement d’ici 2 ans si la même charge en effectif d’élèves issus de CSP défavorisées est conservée : c’est un point d’alerte.
L’équilibre de cet établissement doit être préservé pour la DSDEN 31.

Dans le détail des dérogations :
– Collège De Vinci, Tournefeuille, 3 dérogations sortantes accordées (5 l’an dernier), 0 dérogation sortante « mixité sociale » (10 l’an dernier). 13 départs dans le privé ou hors département.
Collège de Balma, 7 dérogations sortantes accordées (6 l’an dernier), 7 dérogation sortante « mixité sociale » (2 l’an dernier). 13 départs dans le privé ou hors département.
collège Bellevue, 11 dérogations sortantes accordées (20 l’an dernier), 3 dérogation sortante « mixité sociale » (4 l’an dernier). 8 départs dans le privé ou hors département.
– Collège Les Chalets, 6 dérogations sortantes accordées (9 l’an dernier), 7 dérogation sortante « mixité sociale » (2 l’an dernier). 2 départs dans le privé ou hors département.
collège Fermat, 7 dérogations sortantes accordées (0 l’an dernier), 1 dérogation sortante « mixité sociale » (0 l’an dernier). 1 départ dans le privé ou hors département.

Au final, plus de 90 % des élèves du secteur Badiou sont scolarisés sur leur nouveau collège de secteur.

La DSDEN 31 évalue ce dispositif à travers les compétences sociales (climat scolaire) et civiques (investissement dans la vie du collège).
Les principaux de ces collèges, les IEN et IEN-IO sont souvent réunis. Une évolution plus positive est notée chez les élèves filles.
Le CD 31 a reconduit le dispositif avec l’AFEV : 2 services civiques supplémentaires entre midi et 2 pour l’animation d’ateliers créateurs de liens.
Néanmoins : 3 élèves ont été exclus définitivement suite à conseils de discipline l’an dernier, et dans au moins 2 établissements notent que les élèves « cohabitent plus qu’ils ne se lient ».

L’UNSA Education pose la question des effectifs : si un collège dépasse les 650 élèves, aura-t-il un demi-CPE supplémentaire ?
L’IA-Dasen 31 ne peut pas répondre pour le Rectorat…

Le dispositif « devoirs faits » est plus efficace quand il est positionné en journée, mais très peu sollicité après 17H. Cela pose aussi des questions de place, de mobilisation de salles disponibles.

Les SEGPA qui vont fermer seront « très certainement » rouvertes au sein d’au moins 1 des 2 futurs établissements.

– Les mesures d’accompagnement. L’AFEV est sollicitée en complément. L’objectif du CD 31 est de ne pas dépasser les 35% de CSP défavorisées dans les collèges.

C’est pourquoi chaque établissement est scruté attentivement sur ses effectifs.

– Un accompagnement exceptionnel dans les transports scolaires est maintenu. Le transport est également maintenu pour Fermat malgré les transports urbains présents.

Des moyens d’accompagnements culturels et sportifs seront maintenus à R. Badiou jusqu’à sa fermeture définitive.

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Sur la préparation du transfert de Bellefontaine

– Rappel des nouveaux collèges de secteurs dès la prochaine rentrée de septembre 2019 : Michelet + JP Vernant + E. Zola (Toulouse), P. Labitrie à Tournefeuille, collèges de Cugnaux et de Plaisance / Touch.
– Les élèves des écoles V. Hugo iront à E. Zola + Michelet,
– Ceux de l’école Bastide aux collèges Labitrie et JP Vernant.

Dès la fermeture du collège les locaux seront réinvestis pour y accueillir des services publics.

Le SE-Unsa alerte l’administration sur la situation des élèves issus de l’école Lapierre à Tournefeuille
Réponse IA : La sectorisation à l’intérieur de cette commune va être repensée.
Tous les élèves de Tournefeuille seront scolarisés dans un des deux collèges de Tournefeuille.

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Sur les nouveaux collèges

– Seule la moitié des élèves auparavant scolarisés à R. Badiou sera scolarisée sur le nouvel établissement.

– L’ouverture des deux futurs collèges du quartier St Simon est toujours prévue pour 2021 et 2022.
Le projet d’architecte pour « St Simon 1 » vient d’être choisi. « St Simon 2 » dans le quartier de Guilhermy tiendra son calendrier initial.

– La sectorisation de ces nouveaux collèges n’est pas encore faite : elle doit prendre en compte le collège Vauquelin par exemple qui sera impacté.

Il y aurait donc des élèves de 6e à « St Simon 2 » en même temps que les derniers 3e à Bellefontaine.

– Ces deux établissements sont prévus pour accueillir 600 élèves dans sa configuration optimale (700 maximum).
Les logements de fonctions ne sont pas prévus car les terrains sont trop petits (2 ha).
– A St Martin du Touch, le terrain pour le futur collège fait 1,5 ha : pas de logement de fonction non plus…

– La ville de Toulouse démolira R. Badiou mais ne laissera pas le terrain en friche.

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Reconstruction du collège Rosa Parks

Le projet comprend une reconstruction totale sur site, le projet d’architecte a été choisi. L’entrée du collège sera bien plus visible depuis l’extérieur.

M. Hirschi, Principal du collège, découvre le projet. Il pointe le manque de place pour les élèves et les personnels. La reconstruction solutionnera vraisemblablement ce problème…

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Questions diverses

Collège Stendhal : l’entrée des élèves a été refaite / repensée

Collège G. Sand : la sectorisation sera réétudiée, une extension est prévue.

Les collèges privés : Aucune ouverture de classe depuis 2 ans. Beaucoup sont pleins et ne peuvent plus accueillir de nouveaux élèves. Ce système « d’incitation financière » (= bonus / malus) va s’appliquer dès l’année prochaine.
Ceux qui ne réguleront pas leur taux d’accueil de familles défavorisées seront donc pénalisés financièrement. Ce système s’appliquera aux collèges publics également, il n’est légalement pas possible de faire de la discrimination.


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