En mai 2019, le SE-Unsa a lancé une enquête sur les conditions d’exercice des enseignants des disciplines artistiques (arts plastiques, éducation musicale). Quels sont leurs besoins ? Leur ressenti sur leur métier ? 440 collègues issus de toutes les académies ont répondu.
Qu’est ce qui ressort de l’enquête ?
Les besoins des collègues
L’avis des enseignants interrogés est mitigé concernant l’équipement dont ils disposent (graphique 1). Les collègues indiquent que ce qui leur manque le plus pour mieux travailler (graphique 2), c’est en premier lieu des locaux adaptés (1ère réponse), ensuite un équipement spécialisé (instruments, outils), en troisième lieu un équipement informatique et numérique. Une réponse libre permettait aux collègues de donner des exemples de tout ce qui leur faisait défaut : matériaux basiques pour la peinture, entretien correct du matériel, espace de stockage ou de réserve, des moyens pour financer un lot de tablettes, l’accordage du piano, des tables adaptées, des appareils photos ou encore du matériel d’exposition.
Voir le graphique 1 et le graphique 2
Des conditions d’exercice parfois difficiles
Les enseignants d’arts plastiques et d’éducation musicale ont parfois des difficultés s’impliquer dans leur établissement, d’après les résultats de l’enquête. Affectation sur plusieurs établissements pour un tiers des collègues (graphique 3), manque de temps ou de sollicitation pour s’impliquer dans le parcours d’éducation artistique et culturelle pour la moitié des interrogés (graphique 4). En revanche, les enseignants interrogés sont plutôt satisfaits de leurs programmes disciplinaires : 22 % tout à fait, 40 % assez (graphique 5).
Voir le graphique 3, le graphique 4 et le graphique 5
Quelles aspirations pour améliorer les conditions de travail ?
En premier lieu, les enseignants d’arts plastiques et d’éducation musicale ressentent un manque de reconnaissance : 17 % considèrent que leurs collègues ne les considèrent pas comme des membres à part entière de l’équipe pédagogique (graphique 6) 28 % ont le même sentiment de la part de leur hiérarchie (graphique 7), 46 % de la part des parents (graphique 8), et heureusement, seulement 14 % de la part des élèves (graphique 9).
En premier vient l’horaire disciplinaire trop faible, juste derrière la difficulté liée à la spécificité du métier (bruit, gestion du matériel, travail de groupe…), puis le manque de reconnaissance pour la discipline et en dernier lieu seulement la difficulté de muter. Si le premier item relève de la définition des grilles horaires à l’échelle nationale, en revanche pour le deuxième item, les leviers d’action sont nombreux : en conseil pédagogique et en conseil d’administration pour obtenir des moyens, auprès des collectivités territoriales pour mieux aménager les lieux…
Le SE-Unsa a lancé l’an dernier une campagne sur les conditions de travail et propose des leviers pour agir.
Le SE-Unsa réclame une augmentation des moyens pédagogiques, dans les établissements, notamment pour les disciplines nécessitant des équipements coûteux.