Cette réunion de l’Observatoire des dynamiques rurales (ODR) à laquelle le SE-Unsa 36 a participé s’est tenue le 30 juin à la préfecture. Notre organisation avait régulièrement demandé au DASEN que les représentants des personnels soient conviés à cette instance qui concernent nos collègues au premier chef.

Ont participé à cette réunion le préfet, le Dasen, les sous-préfètes du Blanc et de La Châtre, l’adjointe au Dasen, le secrétaire général de la DSDEN, la vice-présidente du conseil départemental en charge de l’éducation, des conseillers régionaux, un représentant des parents d’élèves et un représentant des maires et des maires ruraux de l’Indre, ainsi que deux représentants des personnels, dont un représentant du SE-Unsa. 

En préambule, le Dasen a rappelé que l’ODR n’est pas une instance décisionnaire. Ses objectifs sont : de renforcer la cohérence des politiques publiques d’éducation, construire conjointement les organisations les plus adaptées au territoire et de préparer et mettre en œuvre l’école rurale de demain, tout en assurant les réussites de tous les élèves par l’amélioration de leurs acquis.

La DSDEN a proposé aux participants une présentation qui dresse à la fois le constat du tissu scolaire du département dans un contexte de déprise démographique, et tend à proposer une nouvelle méthode fondée sur la concertation et la co-construction. Le Dasen a insisté sur le fait qu’il n’existe aucun modèle pré-établi qui serait appliqué sur le territoire.

Sur la méthode, un calendrier a été présenté qui articule des réunions de l’ODR en bassin, des rencontres entre les IEN et les élus, et les instances habituelles de carte scolaire. Les discussions s’appuieront sur les prévisions d’effectifs à trois ans. À noter que les élections municipales en 2026 vont modifier le calendrier de la carte scolaire « pour assurer la sérénité des débats », comme l’a rappelé le préfet.

Les élus doivent également répondre à un sondage demandé à la DSDEN sur l’école et son avenir.

Enfin, la sous-préfète de La Châtre est intervenue pour faire le bilan du travail mené sur le FLUP, le plus vieux RPI du département. Les élèves de Feusines, Lignerolles, Urciers, Pérassay, Champillet et la Motte-Feuilly doivent être accueillis à la rentrée 2026 à Sainte-Sévère. Elle a insisté sur l’importance d’un diagnostic partagé pour élaborer une restructuration, de la temporalité pour la mener à bien (trois ans dans ce cas), et du nécessaire soutien de l’État pour accompagner les élus en matière d’ingénierie.

L'Indre en chiffres

  • L’Indre compte 218 707 habitants, avec une prévision à 209 000 en 2030 ; 193 000 en 2050 ; 182 000 en 2070.
  • L’Indre compte 11 lycées, 27 collèges, 202 écoles. Sur ces 202 écoles : 119 hors RPI, 77 en RPI déconcentrés, 6 en RP concentrés. Sur les 77 en RPI déconcentrés, 76 comptent 1 à 3 classes.

L'avis du SE-Unsa

Le cœur de notre engagement s’appuie sur le dialogue, la concertation, le temps long, le diagnostic fondé sur des éléments factuels et non sur des postures. Cet Observatoire des dynamiques rurales est donc important pour l’avenir de notre territoire. À chacune des parties prenantes de s’en saisir au mieux.

Même si cette instance est dédiée au premier degré, nous avons déjà fait remarquer qu’il nous semble important d’articuler la réflexion avec le maillage scolaire et l’offre éducative du second degré, qui est également touché par la déprise démographique.

Contre toute attente, il est à noter qu’il est très rare dans d’autres départements que les représentants des personnels y soient conviés. Nous y voyons une réelle volonté de co-coconstruction. Nous y porterons notre projet d’une offre éducative de qualité pour tous les élèves, qui garantissent une qualité de vie et des conditions de travail optimales pour tous nos collègues.


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