Les stages en entreprises, donneront désormais lieu à une « gratification ». Cette mesure d’un montant de 450 millions concernera dès la rentrée 2023 les 620 000 lycéens professionnels, qu’ils soient en formation initiale, en mention complémentaire, en FCIL ou en parcours ambition emploi, effectuant leurs PFMP dans une entreprise une administration ou leur lycée d’enseignement.
L’Unsa Éducation a émis de fortes réserves sur les modalités de cette gratification annoncées lors du Conseil supérieur de l’enseignement du 16 juin, et notamment concernant la date du 1er versement prévue pour la fin janvier 2024. Car avant que l’agence de service et de paiement (ASP) ne fasse le virement, il faudra que, dès la rentrée, l’ordonnateur désigné – le chef d’établissement – fasse parvenir au plus vite les données bancaires du lycéen ou de son représentant légal.
En outre le logiciel de gestion APLyPro est encore en phase de développement et ne devrait être testé qu’en novembre.
Ce qui est prévu par le décret d’application
Le SE-Unsa est intervenu lors de sa présentation pour que les plafonds annuels proposés en annexe ne soient pas contraires aux décrets de création des diplômes et ne permettent pas aux équipes pédagogiques d’organiser librement la durée des PFMP.
Comme beaucoup de choses dans cette réforme, la mise en place se fait de façon chaotique, dans la précipitation et sans avoir mis à plat tous les points nécessaires à son application. En effet, comment préparer un calendrier des PFMP sur l’année de première et de terminale sans connaître l’organisation de l’année de terminale ?
Même si l’idée peut paraître intéressante, au SE-Unsa nous craignons que des élèves fassent des choix « économiques » dans leur orientation.