Depuis le 1er mars 2025, les modalités de maintien de la rémunération en cas de congé maladie pour les agents de l’État ont été profondément modifiées. Désormais, la rémunération n’est maintenue qu’à hauteur de 90 % à compter du deuxième jour d’un congé maladie ordinaire (le premier jour restant retenu au titre du jour de carence), et ce, pendant les trois premiers mois d’arrêt.
Cette mesure est injuste et inacceptable : elle revient à faire des économies sur le dos des agents, comme si tomber malade relevait d’un choix personnel. En décidant de faire porter le coût de la maladie sur les personnels, l’exécutif renforce un sentiment d’injustice et de mépris envers les agents publics.
Pire encore : le gouvernement a été incapable d’appliquer sa propre réforme dans les délais. Résultat : ce n’est qu’à partir des payes de novembre 2025 et janvier 2026 que les agents vont subir des rappels de trop-perçus pour toute la période écoulée depuis mars.
Autrement dit, les services des finances publiques auront mis plus de six mois pour adapter leur système informatique !
Le ministère a d’ailleurs demandé « de préserver autant que possible la paye du mois de décembre » pour les agents concernés — une bien maigre consolation.
Pour le SE-Unsa, il est déplorable que les personnels aient à subir les conséquences de l’incapacité du ministère des Finances à adapter ses outils. Cette situation va pénaliser injustement des agents déjà fragilisés par la maladie et pourrait les mettre en difficulté financière, d’autant que les sommes récupérées peuvent atteindre des montants conséquents.
Le SE-Unsa continuera à agir sans relâche pour obtenir l’abrogation de cette mesure profondément inique.