En septembre, le SE-Unsa s’était fermement opposé au projet présenté par le ministère concernant les modalités d’affectations des lauréats du concours bac+3. Pour rappel, ce projet prévoyait de ne prendre en compte que le rang au concours et les vœux formulés. Par ailleurs, seuls les ex-contractuels pouvaient être maintenus dans leur académie.
Le ministère ayant entendu notre ferme opposition, nous avons obtenu la tenue d’un nouveau groupe de travail au cours duquel le ministère a présenté un nouveau projet.
La règle générale
La règle générale reste l’affectation en fonction du rang de classement et des vœux formulés.
Le ministère conserve sa volonté de maintenir les ex-contractuels ayant au moins 18 mois d’expérience et les ex-contractuels PLP ayant au moins 10 mois d’expérience dans leur ancienne académie d’exercice.
Le ministère confirme que durant la phase des doubles sessions (2026 et 2027), l’affectation des lauréats du concours L3, détenteurs d’un M2, sera réalisée via le barème applicable aux lauréats du concours M2 sur l’ensemble du territoire national. Mais leur affectation sera déterminée après celle des lauréats des concours M2.
Les ajouts au projet initial
S’ajouteraient au projet initial :
- L’affectation automatique sur le vœu 1 des lauréats ayant la charge de famille (avoir au moins 1 enfant à charge) et les lauréats bénéficiaires d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
- Le maintien sur l’académie d’exercice des lauréats du 3e concours et des ex-titulaires d’un corps enseignants, CPE ou PsyEN.
- Le maintien dans leur académie d’inscription au concours, en fonction des possibilités, des lauréats des territoires d’outre-mer, à condition qu’ils y justifient d’attaches réelles et d’une résidence.
- La possibilité de demander le réexamen de leur affectation (phase de révision) pour ceux présentant une situation médicale particulière.
L’avis du SE-Unsa
Bien que le ministère affiche la volonté de prendre en considération certaines situations familiales ou de santé, le SE-Unsa demeure insatisfait de la proposition actuelle.
En effet, nous réclamons la mise en place d’un barème prenant en compte la situation personnelle et familiale afin de garantir la plus grande transparence possible dans les opérations d’affectation. Nous avons notamment demandé que le rapprochement de conjoint soit pris en compte afin d’éviter toute discrimination envers les lauréats qui n’ont pas d’enfants – que ce soit ou non par choix – mais qui disposent malgré tout d’un foyer familial.
Les situations médicales particulières pourront être examinées par le ministère dans le cadre des révisions d’affectation. Là encore, sans participation des organisations syndicales, le traitement de ces demandes restera totalement opaque.
Le SE-Unsa s’est également opposé à l’affectation des lauréats titulaires d’un M2 après les lauréats des concours bac+5. Nous considérons que cette mesure est une injustice qui fera que ces lauréats seront affectés sur les territoires les moins attractifs. De plus, par cette mesure, le ministère se prive une nouvelle fois d’un vivier de candidats alors que la réforme des concours doit permettre de retrouver une certaine attractivité.
Enfin, le SE-Unsa souhaite que les situations familiales et de santé soient prises en compte dans le 1er degré, une demande à laquelle le ministère n’accède toujours pas.