Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En 2025, les Nations unies ont décidé de centrer cette journée sur les violences numériques. En effet, la violence à l’égard des femmes sur les plateformes numériques est en pleine expansion. Nos métiers, très exposés publiquement, sont particulièrement concernés. Le SE-Unsa a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes un des piliers de ses actions.
Qu’est-ce que la violence en ligne ?
Les outils numériques sont de plus en plus utilisés pour traquer, harceler et maltraiter. Les femmes sont les premières victimes de cette nouvelle forme de violence. Dans un rapport du Haut conseil à l’Égalité, 92 % des contenus sexistes signalés (insultes, menaces de viol, incitations à la haine) n’ont pas été supprimés par les plateformes (Facebook, Twitter, YouTube), et dans leur baromètre 2022, 73 % des femmes déclarent avoir été victimes d’agressions en ligne (cybersexisme).
Identifier les différentes formes de violences en ligne :
- L’utilisation détournée d’images/le partage non consenti d’images intimes
- La cyberintimidation, la traque obsessionnelle et les menaces en ligne
- Le harcèlement en ligne et le harcèlement sexuel
- Les hypertrucages (deepfakes) générés par l’IA
- Les discours de haine et la désinformation sur les plateformes des réseaux sociaux
- Le doxing – ou la publication de données à caractère personnel
- La cyberimposture et l’usurpation d’identité
- Les réseaux misogynes
Le SE-Unsa en première ligne sur les violences numériques
La législation est encore trop fragile voire inexistante. Il est urgent de légiférer et de transposer les directives européennes dans le droit français. Il faut renforcer la protection des agentes qui sont touchées par des violences via les supports numériques. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous avons obtenu la suppression des avis sur les établissements sur internet.
Ces violences doivent être prises en compte dans les statistiques et dans les signalements auprès des cellules VDHA.
Les violences envers les femmes dans notre ministère : où en est-on ?
Selon le baromètre #StOpE,
- pour 75 % des répondantes, les attitudes et décisions sexistes sont régulières au travail.
- 72 % des répondantes ont été exposées à des blagues sexistes au travail.
- 67 % des répondants ont déjà entendu des propos stéréotypés à l’encontre des femmes managers.
- 57 % des répondants ont déjà entendues des propos dégradants se basant sur des stéréotypes de la féminité.
Le ministère de l’Éducation nationale, lui, ne fournit pas de statistiques permettant d’évaluer les violences internes.
Le SE-Unsa et l’UNSA Éducation ont été demandeurs de ces chiffres. Sans état des lieux, pas d’actions concrètes possibles.
L’UNSA se mobilise
Le SE-Unsa avec sa fédération l’Unsa Éducation et son Union l’Unsa appelle à rejoindre les mobilisations dans tous les territoires.
L’UNSA est signataire d’un communiqué intersyndical .