La Formation Spécialisée débattant des conditions de travail, de la santé et de la sécurité des personnels se réunit a minima 3 fois par an, à la DSDEN, en présence du Dasen, d’une ou plusieurs IEN, du conseiller technique académique, de certains membres des services de la DSDEN et des représentants des personnels (organisations syndicales représentatives) qui participent à l’élaboration de l’ordre du jour.
L’étude des fiches RSST (registre santé et sécurité au travail) saisies par de plus en plus de collègues du département font apparaître l’émergence de plus en plus préoccupante de risques psycho-sociaux. Au niveau de notre département, nous avons demandé que trois points soient abordés lors de cette première FS de 2025 2026.
Souffrance au travail : rôle de l’Institution
En cas de mise en cause des collègues par les familles, certaines collectivités locales ou encore en cas de conflits, il est essentiel que nous soyons entendus et soutenus par nos supérieurs hiérarchiques. L’Unsa Education 48 le dit de plusieurs années et l’a encore répété lors de cette instance : le positionnement de l’IEN ou du chef d’établissement est essentiel. Et pour ne pas en arriver à une souffrance au travail insupportable, voire à des événements tragiques, ce positionnement doit être sans ambiguïté aux yeux de la communauté éducative : soutien et bienveillance pour tout personnel attaqué, diffamé, remis en cause ! Comme l’Unsa Education 48 l’a déjà fait, nous avons demandé que les collègues , les équipes, concernés par une situation complexe soient tenus informés par ce qui est entrepris par l’administration, en toute transparence et le plus rapidement possible.
Enfin, face aux tentatives de plus en plus fréquentes de certains acteurs de la communauté éducative (parents, collectivités) de s’immiscer dans la gestion pédagogique et humaine des écoles et établissements, là aussi la réponse de l’Institution doit être ferme et sans ambiguïté : rappeler à chacun les limites de ses prérogatives.
Gestion des Élèves à Besoins Éducatifs Particuliers
Là aussi, c’est un paramètre exponentiel générant des conditions de travail particulièrement difficiles. Pour l’Unsa Education 48, la difficulté majeure est le manque d’AESH. Si sur le papier la totalité des notifications sont couvertes, il n’est pas concevable qu’on considéré qu’un besoin couvert alors que l’élève n’est accompagné que la moitié, ou moins, de son temps de présence à l’école. Sans parler des conditions de travail des AESH qui se retrouvent avec une démultiplication du nombre d’élèves à accompagner, sur plusieurs écoles et établissements ! En réponse à ces remarques de l’Unsa Education 48, le Dasen a reconnu que la hausse du nombre d’AESH n’a pas suivi la hausse des besoins . Le conseiller académique a indiqué qu’un diagnostique académique est en cours.
Restrictions budgétaires des personnels itinérants : impact sur le suivi et la prise en charge des élèves et sur les conditions de travail des personnels
Depuis juin 2025, les enveloppes budgétaires étant consommées, les personnels itinérants lozériens (Rased, infirmières scolaires, assistantes sociales, conseiller.e.s pédagogiques) ont été informés que leurs déplacements ne pourraient pas être remboursés avant 2026 (et entamant le budget 2026 dès 2025). Ils ont ainsi été incités à « prioriser et rationaliser leurs interventions » ! Enfants et familles laissés au bord de la route, personnels empêchés dans leurs missions, enseignant.e.s laissés seuls face à des situations complexes. Pour l’Unsa Education 48, il s’agit d’une illustration consternante du paradoxe des choix budgétaires gouvernementaux : afficher l’ambition d’une Ecole pour tous, sans moyens humains et financiers, rendant impossible toute approche préventive et sans possibilité d’agir de façon satisfaisante en cas de besoin.
Pour notre département, les décisions présentées par le Dasen sont les suivantes:
Les Rased pourront utiliser un véhicule de fonction de la DSDEN à tour de rôle (1 semaine pour chaque équipe de circonscription, en rotation pour chaque circonscription : 1 semaine sur 3 pour chaque équipe Rased dont les membres sont invités à mutualiser les plannings d’intervention …)
Dépistage infirmier : le code de l’éducation indiquant que ce dépistage devant être effectué au cours de la 12ème année, il sera fait en 6ème et non plus en CM2 (infirmières en poste dans les collèges).
Visite médicale des enfants de 6 ans : les textes prévoient que ce soit une visite effectués par un médecin. En l’absence de médecin scolaire depuis plusieurs années, les infirmières scolaires de Lozère avaient accepté de prendre le relais, pour le plus grand intérêt des élèves, des familles et des enseignants. Il leur a donc été demandé de cesser de faire quelque chose qui n’est pas de leur ressort. Et comme la Lozère n’a toujours pas de candidat pour la mission de médecin scolaire, les élèves de 6 ans n’auront plus de visite, avec tout ce que cela implique en terme de dépistage et de prévention. En réponse aux remarques de l’Unsa Education 48, le Dasen indique qu’un dépistage infirmier pour une situation préoccupante pourra être demandé à la marge par les équipes.
Bilan infirmier des 3/4 ans : il continue d’être effectué par la PMI.
Informations départementales diverses
Allègement de service : 3 accordés pour 8 demandes
Temps partiels thérapeutiques : 18
Congés longue maladie : 5 + 2 en attente
Congés longue durée : 4
Postes adaptés : 3 accordés pour 5 demandes
Protection fonctionnelle : elle a été mise en place pour un personnel en 2024 2025, 2 ont été mises en place depuis la rentrée 2025.
RH de proximité : 386 entretiens ont eu lieu en 2024 2025 (pour 130 personnes : professeurs des écoles, professeurs 2nd degré et autres personnels)
La réunion de rentrée des TRBD aura lieu à 14h au lycée Peytavin de Mende. La mise en place d’une visio est prévue. aura lieu le mercredi 15 octobre
N’hésitez pas à nous contacter pour toute précision sur ces informations :
48@se-unsa.org / 04 66 65 18 93 / 06 89 78 81 96