Un conseil de formation pour le 1er degré s’est tenu ce vendredi 27 juin à la DSDEN. Maya AROTCHAREN, Mickael GUERIN-BOUHABEN et Marie-Laure CRUTCHET y ont participé pour le SE-Unsa.
18 heures ou 24 heures de formation ?
En préambule, le SE-Unsa a tenu à rappeler le malaise croissant suscité par la « table de 6 ». Avec 18 heures d’animation et de formation continue, 6 heures imposées par le recteur (qui ont remplacé la deuxième journée de pré-rentrée) et 6 heures de journée de solidarité, le plan de formation prend l’allure d’une véritable usine à gaz. Les collègues ont le sentiment que tout est extensible à l’infini et que l’on empile les dispositifs sans fin — une forme de millefeuille administratif où l’on continue d’ajouter des couches, sans prise en compte de la réalité du terrain.
Nous avons également souligné combien il est regrettable que les temps de formation ne soient pas centrés sur des sujets choisis par les équipes elles-mêmes en fonction des besoins identifiés par les personnels.
Le SE-Unsa a aussi rappelé que les enseignants du premier degré reprennent avant la date officielle et effectuent, de fait, bien plus qu’une journée de pré-rentrée. Il est regrettable que tout ce travail préparatoire ne soit ni reconnu ni valorisé, et que cette implication doive se cumuler avec 6 heures supplémentaires imposées au titre du Recteur, qui ne remplacent pas l’ancienne deuxième journée de pré-rentrée mais s’y ajoutent.
Enfin, nous avons dénoncé l’interprétation faite dans notre académie de l’arrêté du 7 décembre 2022, qui stipule pourtant que deux demi-journées peuvent être dégagées pour des temps de réflexion ou de formation sur des thématiques proposées par les autorités académiques. Ce “peuvent” est ici transformé en “doivent”ce que nous déplorons vivement. De plus, pour le SE-Unsa, les thématiques proposées par les autorités académiques devraient l’être en fonction des besoins identifiés par les équipes afin de reconnaître leur professionnalisme.
Plan de formation 2025-2026
Le Dasen a exprimé sa volonté de concilier les exigences institutionnelles avec les besoins du terrain, tout en veillant à ne pas alourdir la charge des personnels. Il souhaite accompagner leur montée en compétences sur des sujets de plus en plus complexes, sans ajouter à la pression déjà existante.
Il a reconnu ne pas être pleinement satisfait de la manière dont la mise en œuvre des nouveaux programmes a été conduite. Toutefois, il assume la décision de lancer leur déploiement sans attendre le dernier moment, estimant qu’il était nécessaire d’anticiper. Il insiste sur la nécessité de définir une ligne directrice claire, fondée sur trois principes : ne pas construire une usine à gaz, ne pas perturber le fonctionnement quotidien des écoles, et respecter les décisions nationales.
Lors de cette réunion, un point a été fait sur le bilan et les perspectives de la formation initiale, des formations statutaires, de la formation continue (notamment pour les directeurs, T1, T2 et formateurs), ainsi que sur les formations organisées pendant les congés scolaires, le plan de formation et les formations partenariales.
Focus sur les 3 parcours 2025-2026
Il y aura 3 parcours à la rentrée prochaine dans le 1er degré.
– Parcours 1 : 18h constellations – plans maths et français et suivis CASF* possibles
– Parcours 2 : 18h – 2 à 3 blocs de formation pour chaque école. Les IEN communiqueront les parcours et le calendrier à la rentrée
– Parcours 3 : plan laïcité 9h et évaluation externe 9h
Tous les enseignants auront 6h de formation sur les nouveaux programmes français et maths (cycles 1,2 et 3) qui correspondront aux “6 heures du Recteur”.
La journée de solidarité est également réactivée (7h). Elle sera consacrée, selon les parcours : à la rédaction du projet d’école pour les collègues du parcours 1, à un temps de concertation pour ceux du parcours 2 et à la rédaction du rapport d’évaluation pour les personnels du parcours 3.
*Suivi CASF : Les écoles seront ciblées par les IEN, dans le cadre d’un accompagnement visant à améliorer les résultats des élèves sur l’une des quatre priorités départementales :
– Français : fluence et production d’écrits
– Mathématiques : construction du nombre et automatisation
Le suivi s’appuiera sur une fiche-action pluriannuelle.