Le plan de lutte contre le harcèlement présenté par la première ministre et le ministre de l’Éducation nationale s’appuie sur 3 axes : prévention, détection et sanction. Ce plan de grande ampleur est ambitieux et repose sur l’action conjointe de plusieurs ministères. Sa réussite, que nous appelons de nos vœux, nécessitera des moyens, de la cohésion et une implication de tous les acteurs sur le temps long, à l’École et à l’extérieur de celle-ci. Plus que du harcèlement scolaire, il s’agit de harcèlement entre élèves dans les différentes sphères de leur jeune vie, pas seulement à l’École.
Prévenir, c’est la clé
Avoir du personnel en nombre et formé, c’est primordial
Le temps médiatique n’est pas le temps de l’École
Pour le SE-Unsa, la mobilisation autour de la lutte contre le harcèlement était attendue après la multiplication des drames et des souffrances subies par les victimes du harcèlement et leurs familles. Sa mise en œuvre devra se faire avec les personnels, sans précipitation et avec rigueur. Le temps médiatique, quelle que soit l’urgence, n’est pas le temps de l’École. Si ce plan devait être prioritaire pour le ministre, alors il faudra déprioriser d’autres plans et actions jusque-là présentés comme tel. Pour le SE-Unsa, l’École ne peut pas et ne doit pas « faire » toute seule.