Élèves en situation de handicap : les enseignants référents sont essentiels !
ERSEH : des améliorations urgentes nécessaires !
Le SE-Unsa a alerté sur les conditions de travail des Enseignants Référents de Scolarité pour les Elèves en situation de Handicap et a porté ses revendications lors d’une audience ministérielle.
À l’école, au collège et au lycée, les ERSEH sont les acteurs centraux des actions conduites en direction des élèves handicapés. Ils sont un maillon essentiel qui permet aux enseignants d’accueillir dans les meilleures conditions possibles ces élèves dans leurs classes.
Des missions multiples et chronophages
L’ERSEH est l’interlocuteur privilégié des parents ou des représentants légaux de chaque élève en situation de handicap.
Il réunit les ESS (Equipes de Suivi de Scolarisation) afin de faciliter et assurer le suivi du PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation), procéder à son évaluation dans tous les types d’établissement; quel que soit le mode de scolarisation effectif de l’élève handicapé, y compris la scolarisation dans un établissement sanitaire ou médico-social et dans les établissements d’enseignement relevant du ministère chargé de l’agriculture. Il en est de même pour les élèves bénéficiant d’une scolarisation à domicile ou en milieu hospitalier, avec ou sans intervention du CNED (Centre National d’Enseignement à Distance).
L’ERSEH a la responsabilité de collecter et mettre à jour les données, comme les notifications MDPH par exemple, pour chaque élève relevant de son secteur.
Un quotidien de plus en plus difficile
En mettant en œuvre ces missions, les ERSEH ont à cœur d’améliorer le travail de tous leurs collègues, mais force est de constater que leur charge de travail est devenue insoutenable. L’augmentation continue du nombre d’élèves ayant une notification MDPH, les difficultés liées à la gestion des bases de données, les difficultés liées parfois aux relations avec les différents partenaires, les difficultés de prise en compte des déplacements, etc. génèrent chez beaucoup d’ERSEH un épuisement et un mal-être au travail.
Beaucoup des postes sont vacants, on observe un turn-over important, nos collègues font part de leur désarroi. Cela ne peut plus durer. Ces conditions de travail dégradées se répercutent aussi sur celle des enseignants.
L’avis du SE-Unsa
Les enseignant·es, les AESH, ainsi que les familles d’élèves en situation de handicap ne peuvent pas continuer à faire les frais de cet immense gâchis humain.
C’est pourquoi le SE-Unsa avait demandé une audience au Ministère de l’Éducation Nationale avec pour unique objet la situation des ERSEH, dans le but d’améliorer les conditions de travail de tous les personnels dans le cadre de la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Le SE-Unsa avait également rencontré l’association des départements de France et la présidente de la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.
Devant l’augmentation du nombre d’élèves reconnus en situation de handicap, il convient de réajuster le nombre d’enseignants référents afin de favoriser une inclusion réussie pour les élèves. Le SE-Unsa exige que la sectorisation soit régulièrement réévaluée.
Le SE-Unsa 13 rappellera ses revendications lors de son audience avec la DAASEN ASH 13. Dans les Bouches du Rhône, ce sont les ERSEH, seuls, qui se répartissent au mieux (ou plutôt au « moins pire ») la charge de travail entre eux, certains en arrivent à 300 dossiers. Beaucoup trop pour une seule personne, beaucoup trop pour suivre correctement ces élèves en situation de handicap…