Organisation des 108 h et plan de formation : à quand une organisation de la formation continue respectueuse des personnels ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à être convoqués pour des animations pédagogiques, des réunions Constellation ou concernant les évaluations d’écoles dans des délais qui se réduisent : quinze jours, une semaine, voire moins pour certains personnels (AESH, RASED….). Nous ne parlons pas de réunions de trois quarts d’heure ou même d’une heure, mais bien de demi-journées avec, éventuellement, un déplacement dont la durée n’est pas négligeable.
Parfois, une information est communiquée oralement par les circonscriptions (et donc sans caractère officiel) aux directrices·teurs en demandant d’en aviser les collègues afin qu’ils bloquent la date (en général un mercredi, sans précision sur l’horaire). Nulle considération pour les plannings déjà mis en place par les équipes dès la rentrée (car les équipes sont prévoyantes, elles), ou même des contraintes déjà imposées par l’institution elle-même : la « journée du recteur », par exemple, a eu lieu dans certaines circonscriptions durant la deuxième semaine de saisie des résultats des évaluations nationales.
Nombre d’entre nous n’a pour le moment aucune date précise pour toute ou partie des 18h d’animations.
S’il faut reconnaître que dans le cas d’un rendez-vous médical, les IEN nous accordent une attention bienveillante, cela ne diminue pas un sentiment de frustration, d’agacement, voire de colère.
En effet, il existe un tas d’autres raisons pour lesquelles une convocation tardive peut nous poser problème :
- faire garder ses enfants n’est pas la moindre des difficultés quand des délais d’inscription sont, eux, bien présents pour les centres aérés ou pour les nourrices…
- des rendez-vous paramédicaux qui, s’ils pourraient être considéré « de confort », n’en sont pas moins difficiles à prendre…
- des rendez-vous aussi banals que faire livrer son fioul ou du bois, la révision de sa voiture, la visite du chauffagiste, un rendez-vous avec un conseiller juridique ….
Bref, il existe une multitude d’autres obligations difficilement reportables que nous nous efforçons consciencieusement, pourtant, de planifier le jour où nous ne sommes pas devant les élèves.
Nous vivons cette absence de considération pour l’organisation de notre temps de travail et de notre temps libre comme un véritable mépris et une maltraitance supplémentaire. Nous ne pouvons bloquer tous nos mercredis et touts nos soirée pour une éventuelle convocation à une animation ou une réunion. D’autant qu’à contrario, l’institution peut être très à cheval sur les délais avec lesquels nous déposons nos demandes d’autorisation d’absence pour des stages syndicaux (30 jours pour mémoire). Y aurait-il deux poids deux mesures ?
Comment s’étonner alors que transparaissent lors de ces animations un manque de motivation, un découragement ou une frustration ?
Une fois de plus, le système de notre institution fonctionne « à l’envers » : il privilégie ses objectifs de fonctionnement (organiser des formations ou des réunions à tout prix) au détriment de leurs buts réels (former, dynamiser, créer…).
Au SE-Unsa, nous exigeons qu’un planning des 18 heures d’animations pédagogiques, des formations Constellation et des réunions afférentes aux évaluations d’école soit communiqué à chaque enseignant dès la rentrée de septembre.
Cela permettra aux enseignants et aux conseillers pédagogiques de mieux vivre leurs temps de formation continue, et de permettre un meilleur équilibre Vie Pro/ Vie perso.