Alors que la réforme de la formation initiale des enseignants et CPE se prépare, le réseau des INSPE de Bretagne s’apprête à être profondément réorganisé. Selon les orientations envisagées, seules trois INSPE (Rennes, Saint-Brieuc et Brest) sur six actuellement présents sur le territoire, accueilleraient les nouvelles licences “professorat des écoles” (LPE).
Problème : le Morbihan se retrouverait sans offre publique de formation. Dans le même temps, l’Université catholique de l’Ouest (UCO) pourrait proposer cette licence… créant ainsi une situation inédite : dans ce département, seul un établissement privé confessionnel formerait les futurs professeurs des écoles.
Pour le SE-Unsa, c’est un signal d’alarme : alors que la crise du recrutement s’aggrave et que la réforme doit justement renforcer l’attractivité du métier, les étudiants morbihannais se verraient écartés d’une formation publique et laïque, faute de moyens ou par refus d’intégrer une structure confessionnelle.
Au-delà de la question sociale, c’est un principe républicain fondamental qui est en jeu. Peut-on accepter que des enseignants destinés à exercer dans l’École publique soient formés dans un établissement soumis à ses propres logiques prosélyte, économique et éthique ?
Le SE-Unsa rappelle que la formation des futurs enseignants relève pleinement de la mission de l’État, garant de l’éducation publique et laïque.
Le SE-Unsa demande donc l’ouverture d’une licence « professorat des écoles » publique dans chaque département breton, afin de garantir l’égalité des droits entre étudiants et l’universalité de la formation des professeurs des écoles.
Paris, le 15 octobre 2025
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale
Venantia Petillault
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